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A Tourtour, avec Michel de Camp- Fournier, la récolte des olives à la main, sans machine.....

A Tourtour, avec Michel de Camp- Fournier,

la récolte des olives à la main, sans machine.....

Souvenirs, souvenirs... Tourtour, quartier de Camp-Fournier, début janvier, années 2010. Depuis quelques jours la météo n’est guère clémente et la récolte des olives se passe avec de belles doudounes polaires sur les épaules et deux paires de chaussettes sur les pieds . Difficile d’imaginer que l’on va cette semaine faire griller un chapelet de saucisses au feu de bois dans le champ d’oliviers, belle tradition familiale ancestrale pour le début d’année aux olives ....

Mon cousin germain Michel Giraud est un rigoriste dès qu’il parle des oliviers et ses théories ne reçoivent pas toujours l’assentiment et la validation des autres oléiculteurs du village . Et pourtant, c’est sans doute lui qui en sait le plus sur les olives et les oliviers : il connait toutes les espèces, les particularités, les faiblesses, les maladies et leurs traitements, les méthodes de récolte des fruits ou la production de l’huile, le fonctionnement des moulins, l"acidité, les parasites, la taille.... 

Pour la récolte, Michel reste là aussi un fervent défenseur de la méthode douce, la cueillette à la main : les doigts frôlent les branches, caressent les feuilles et les olives tombent dans les filets . celui qui, ramasse les olives doit se donner la peine de ne pas brusquer l’arbre, de ne pas stresser les branches et surtout de ne pas perturber les feuilles . Gangasser l’olivier avec des bâtons ou des perches électriques ne fait que le traumatiser et tous les chocs reçus, l’arbre ne les oublie pas, il en souffre et ne produira plus jamais autant . 

A Camp Fournier, les amis qui viennent aider Michel sont des habitués et ils appliquent toutes les règles de conduite fixées par leur pote spécialiste vraiment respectueux des traditions oléicoles de ses ancêtres et en particulier celles transmises par le grand-père Auguste .

Je suis allé aider mon cousin et je n’ai guère eu de chance avec la météo car ce jour-là, nous nous sommes véritablement trouvés dans une chambre froide aux portes ouvertes : gelés de chez gelés... 

Pour les oliviers de Michel on n’utilise pas la gorbelette : c’est un petit panier (normalement fabriqué en châtaignier) qui est plat d’un côté (contre le ventre) et l’autre partie bombée pour contenir plus d’olives. Quand on cueille avec la gorbelette, on fait glisser les olives dans le panier et quand il est plein, on verse le tout dans les caisses qui partiront ensuite au moulin.
 

 A Camp Fournier, les olives tombent sur des filets et les caisses sont remplies à la fin : il faut faire très attention de ne pas marcher sur les olives, on commence donc près du tronc et petit à petit on va vers le pourtour du feuillage.
Pour plier les filets, là aussi, c’est une technique précise qui ne supporte pas l’approximation, sinon on retrouve trop d’olives dans les herbes qui sont bien difficiles à ramasser. Précision, rigueur, patience, minutie...les valeurs de la récolte façon Michel de Camp-Fournier...

Image ... la gorbelette

 

 

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Mis à jour le jeudi 31 août 2023