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Canal de la calade à Tourtour : entretien, restauration début 2023...

Canal de la calade à Tourtour : entretien, restauration début 2023...

Etymologiquement, la rue qui descend de la croix jusqu’au bas de la route qui relie le village vers le quartier de Camp-Fournier n’est pas une vraie calade puisque les pierres ne sont pas apparentes... Mais à Tourtour, c’est la calade...

Depuis longtemps, les soucis causés par l’engorgement du ruisselet sur le bord de la chaussée sont récurrents et les services municipaux sont obligés d’intervenir pour dégager, déboucher, nettoyer, curer... Jusqu’au jour où il faut se résoudre à employer des moyens assez grands pour résoudre le problème...

Et voilà donc la belle équipe ... Christophe, Judickaël, Jean et Raffi ont mis les moëllons doubles pour installer une belle goulotte qui absorbera le flot ... Encore une fois merci à nos municipaux qui se lèvent le maffre pour le bien de la commune...



Quelques petits éléments sur la notion de "calade" :

Depuis bien longtemps, la pierre est très présente et exploitée dans tout le bassin Méditerranéen, et plus particulièrement de l’Italie à la France. Des murs qui séparent les champs aux maisons et aux villages, on l’utilise dans les plus nobles constructions comme dans les plus essentielles. Mais elle est aussi le matériau de prédilection pour le revêtement des chemins, des places, et des rues. En Provence, ce qu’on appelle « calade » est à la fois une technique ancestrale et le nom de cette rue pentue, pavée de pierre brute, qui symbolise à elle seule tout le charme du pays provençal.

Un savoir traditionnel : comment construit-on les calades ?

Tout d’abord, le caladeur, nom donné à l’artisan, doit préparer le sol. Il étale la terre, la tasse, et la dame. Il creuse ensuite un trou à l’aide d’une petite pioche et il enfonce une pierre, verticalement. Puis il dispose d’autres pierres, serrées les unes aux autres. Le côté le plus plat de la pierre doit se placer sur le dessus pour faciliter la marche. On dit donc que la calade est un sol debout. Un dallage, par exemple, est un sol couché !

Parmi les techniques utilisées, le caladeur prend soin de laisser des joints naturels entre les pierres. La calade est un sol qui respire. C’est un sol en pierre sèche, qui a beaucoup d’avantages : quand il pleut, l’eau s’infiltre entre les joints. Elle traverse les pierres pour aller dans la terre. Aucun risque d’inondation ! Et quand le pavé se met à briller sous le soleil provençal, l’eau contenue dans le sous-sol peut s’évaporer facilement !

Pour réaliser une calade, le caladeur commence par installer les plus grosses pierres et il dessine la forme de la calade, parfois un motif. Une fois ces pierres principales en place, il remplit les différents espaces avec des pierres plus petites.

Le caladeur adapte également son travail en fonction du relief environnant et de l’utilisation de la calade.
Dans les rues en pente du village par exemple, le caladeur construira un escalier avec des marches adaptées au pas d’un homme. En revanche, sur les chemins de campagne, il prévoit des pas d’ânes ! En effet, les marches seront alors très larges, et mieux adaptées au passage des ânes, des mulets ou des chevaux.(à l’époque !)


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Mis à jour le jeudi 31 août 2023