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Accueil > Célébrités > 001 . Autres célébrités à Tourtour . > Ecrivains, poètes, journalistes, auteurs... > Catherine Soullard, écrivain (et comédienne).

Catherine Soullard, écrivain (et comédienne).

 Catherine Soullard, écrivain 

 (et comédienne) présente son dernier livre

 à la Bibliothèque de Tourtour .

Depuis son ouverture, la Bibliothèque de Tourtour essaie d’innover pour attirer de nouveaux lecteurs et fidéliser les habitués (en particulier chez les enfants avec des activités en liaison avec l’école élémentaire du village). Les soirées -contes, les animations "coups de coeur", les cafés littéraires sont des atouts privilégiés dans la vie culturelle de la commune

Avec Magali et aujourd’hui Shérazade, les animatrices continuent à bénéficier de l’aide précieuse de bénévoles (Annie Clément, Michèle Galin, Gaëtane Catrice...) : toutes ensemble elles organisent des rencontres autour du livre et le succès est chaque fois assuré auprès des fidèles lecteurs .
Ce samedi 14 février 2015, pour la Saint-Valentin, une séance de dédicaces est proposée :


Cette rencontre littéraire permettra aux invités d’échanger avec l’auteur(e) à props de son dernier livre : Catherine Soullard continue sa tournée et après Paris 7ème, c’est Tourtour qui a le privilège de la recevoir.

Catherine Soullard :

Née le 11 Novembre 1955 à Paris. Catherine Soullard passe son enfance à Paris, où son père est médecin, partageant ses vacances entre Marseille d’où sa mère est originaire et le Poitou paternel.
Etudes, puis travail dans l’édition (Hatier, Bordas, Flammarion, Le Seuil,…), le journalisme et la critique de cinéma (7 à Paris, Le Monde de l’éducation, Etudes, La Revue des deux mondes).
De 1989 à 2004, productrice à France-Culture (Les Chemins de la connaissance ; Une vie, une œuvre ; Nuits magnétiques ; Surpris par la nuit,…).
De 2003 à 2006, membre de la Commission de poésie du CNL (Centre National du Livre).
Actuellement : comédienne (lecture de textes) et chroniques (cinéma) dans la Revue Secousse.

Bibliographie

– Livret Henry Miller, INA/Radio-France, 1998
– Judas, éd.Autrement, 1999
– Palmito d’évian, Calmann-Levy, 2005
– Livret Julien Gracq, INA/Radio-France, 2006
– Bouchère, Calmann-Levy, 2006
– Johnny, éditions Le Rocher, 2008
– Les 100 plus beaux films du monde, éd.Les Cahiers du cinéma, livre collectif (Amarcord, Johnny Guitar, L’aurore, Manhattan, Rome ville ouverte, La Passion de Jeanne d’Arc), 2008
– Les asperges, éditions Le Passage, 2010
– Livret Albert Camus, INA/Radio-France, 2010
– François Mauriac, livret Radio-France/INA, 2010
– Mal dedans, éd. PG de Roux, 2011
– Albert Cohen, livret Radio-France/INA, 2011
Vous avez Jupiter dans la poche, éd. Pierre Guillaume de Roux, 2015 (visible à Tourtour le samedi 14 février à Tourtour, avec séance de dédicaces).

"Vous avez Jupiter dans la poche" :

Revue Phoenix, n° 16, critique de P.S. Murat, février 2015

Surprenant, ce titre donne cependant le ton d’une moitié du roman. Tarologues, cartomanciennes, astrologues, voyants, numérologues et parfois un peu tout à la fois, s’y succèdent à intervalles irréguliers pour le rythmer de leurs incantations et dicter à la narratrice ce que le destin est censé lui dire d’elle. Beaux morceaux pleins de verve, comme saisis sur le vif, où l’intarissable faconde des ensorceleurs rejoint, mais dans l’intimité d’un face à face, celle des bateleurs de foire, éblouissant bonneteau verbal dont le seul équivalent littéraire serait le sidérant chapitre des Ritals où Cavanna déballait le bagout des bonimenteurs sur leur camelote. Le verbe haletant assaille le lecteur, de fausses questions harcèlent la narratrice, l’impliquent, peu importent les réponses, l’éjaculation prophétique ne connaît pas d’obstacles ni de repentir, l’amour arrive au-dessus de vous, laissez-vous porter, prenez, coupez, battez, vous êtes protégée par l’invisible, les chandeliers sortent, la lumière sacrée, c’est une intuition, une certitude, allez jusqu’au bout du processus, la libération est difficile mais la Force est sur vous, fauchez radicalement, j’ai confiance, et le tout à l’avenant sans compter Corne d’Abondance, Grand Architecte, troisième œil et ce sacré Jupiter. Style de boxeur qui laisse pantois celle qui en encaisse les coups mais amusé et admiratif le lecteur pour cette virtuosité et cette variété de personnages et de styles. Car peu à peu s’esquisse un satyricon de pythies et de devins, chacun avec son allure, qui BCBG qui baroque, dans son décor coquet, exotique ou méphitique. Mais que recherche l’héroïne dans ces rencontres et quelle addiction l’y propulse alors que si rarement les mots tombés d’en haut tombent juste ? Apparemment se rassurer, assurer la résilience de ses souffrances, être prise en compte même si elle n’est jamais vraiment écoutée, peut-être. Plus sûrement se laisser envoûter par le plaisir de faire semblant d’y croire, de goûter une vie rêvée, le frisson d’un roman éphémère qu’on lui fabrique. C’est là l’autre versant de ce roman composé de lamelles entremêlées et soigneusement ajustées : progressivement, dans d’autres chapitres, tantôt à la troisième personne et parfois à la première pour des séquences de souvenirs ou d’introspection, on découvre la vie du personnage, ses hésitations affectives, sa tendance au repli, sa solitude en attente, en même temps que, et tout aussi progressivement, par allusions, à mots ténus puis explicites, sa vocation et en définitive son salut. Car elle fabrique des bijoux, sait composer fils d’argent, feuilles d’or et topaze, tailler, ajuster, limer et créer de la beauté. Elle aura au fond et malgré tout obéi à l’injonction de la Faux du tarot et à celle du Bateleur : « je prends mes outils et j’agis ». Déblayant ses angoisses dans une maison du Sud, parmi les arbres à élaguer et la cour à balayer, attentive au souffle de la nature, à la vie d’une fourmi, la voici qui façonne ses bijoux avec délicatesse et précision, toute à ses doigts en train de faire, sans autre pensée que l’acte. Une leçon de zen, loin des chimères. Des pages d’émerveillement par un retour au présent et à la vérité de l’art, celui qui nécessite recueillement, concentration et oubli de soi. Et ces bijoux qui la libèrent d’elle-même en même temps qu’elle s’y réalise, ce sont aussi les métaphores vives d’un texte précisément agencé, où la romancière se sait artisan à l’oeuvre, et qui, par-delà le brio et les artefacts des charlatans, fait humblement briller un joyau littéraire. (critique Pierre Stéphane Murat). 
Vous avez ainsi une idée plus précise du livre avant de la découvrir avec la narratrice ...



Parmi sa bibiographie, son ouvrage référence : "Johnny"  : (éditions Le Rocher, 2008).

" L’étrange roman de Catherine Soullard, Johnny, un miroir intime qu’on ferait tourner vers les années enfuies, en regard du Johnny Guitar de Nicholas Ray la route d’Albuquerque, de l’Ouest américain (pléonasme), la terre brûlante et cette figure féminine de Vienna, retranchée dans son saloon, la femme seule, une enfant qui a l’air très forte Comment dire à la fois ce qui s’est joué autrefois et l’attente qui dure, ici, maintenant ? Quelque chose de sauvage dans ce livre en boucle, secret, dense ". (critique de Michel Crépu dans La revue des deux mondes, oct. nov. 2008).
Une autre vision ...
" Oser écrire un récit d’une petite centaine de pages (85 pour être précis) et le qualifier de roman, c’est le comble du paradoxe. On affronte, en le faisant, les convenances magistrales. Une courte distance importe à la promptitude de la foulée d’un athlète. Un roman implique un vaste espace pour la longue foulée du coureur de fond, qui se soumet avec lenteur à l’épreuve du temps. Johnny de Catherine Soullard dénoue sans effort cette contradiction apparemment inextricable. Un nombre de pages limité, plutôt que d’entraver le dessein romanesque et ainsi d’abréger la continuité de son parcours, l’amplifie en le stimulant et en l’entraînant à la confidence. Le roman de Catherine Soullard est inspiré en ligne directe du film de Nicholas Ray, Johnny Guitar, l’un des plus beaux westerns de l’histoire. Il ne s’agit pas dune adaptation, fut-elle superbement réussie ; mais, à partir du même thème et du même schéma anecdotique (l’éternel retour d’un amour perdu de jeunesse), d’une recréation, par des moyens littéraires, de l’univers conçu, selon les normes d’un genre emblématique, par un cinéaste de génie. On admire comment Catherine Soullard s’y prend pour y parvenir, son intuition, sa virtuosité, sa maîtrise. Le choix de Johnny Guitar : un western, avec les larges horizons et l’immensité des paysages, mais un western rêvé, d’une ardeur quasi féerique. L’art subtil d’une composition qui trouve le point de rencontre de la vie intime du personnage romanesque avec le secret profond du western qui l’entête. Le style, conforme au rythme même du film (le galop d’un homme-enfant et l’intermittence du coeur d’une femme forte), roule infatigablement ses phrases dans la poussière et le vent comme les vagues d’une marée sans cesse renaissante, épouse les flux de la mémoire nostalgique et fait passer un lyrisme épique sur le ressassement des sensibilités qui se contractent.
(critique de Pol Vandromme Valeurs Actuelles, le 16 octobre 2008).

Une belle rencontre vous attend samedi à la bibliothèque...

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Mis à jour le jeudi 31 août 2023