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| samedi 18 avril 2009
Imposition sur le capot....
Maurice Verdier a eu quelques soucis avec sa 4L Renault qui accuse un bon nombre de décennies de bons et loyaux services. Ce matin, le 10 avril 2009, la capricieuse s’est emballée et elle s’est retrouvée les 2 roues avant sur le muret du parking des « italiens » Rachel et Claudio, juste au début de la Calade .
Rien de grave mais il faut remettre la 4L sur les rails.
Chacun de nous sait que dans les cas les plus difficiles, le sauveur se trouve du côté de la Pétrussière et le grand Michel Loquès a donc réussi à débloquer autant la voiture que la situation. Pour se remettre de ses émotions Maurice s’arrête chez Annie pour boire un bon café et il entraîne Michel qui n’a guère fait de difficultés pour le suivre.
Le grand Michel entame alors, comme à son habitude, une discussion sur l’historique de la petite Renault et sur les caractéristiques techniques de cette voiture. Autour de lui, Maurice (pas tout à fait remis de son escapade matinale), Michel Giraud (de Camp-Fournier et toujours soucieux du moindre détail), Eric Arnauné (dit de la Baume et poète maudit) et un peu sur le côté, Mr Brun (dit le Lyonnais et toujours à l’écoute d’une bonne galéjade tourtouraine ou du récit de la dernière facétie de la Patou qui met le pâti).
Chacun y va de ses souvenirs de 4L, les voyages, la tenue de route, le moteur, le coffre, l’allumage, le carburateur : sur un autre sujet, c’est l’euphorie car le delco de la 4L est célèbre pour connaître certaines difficultés en hiver et par temps humide : le moteur se grippe, s’arrête mais il peut redémarrer après environ trois minutes.... Quand on connaît cette particularité de la voiture, on patiente et on repart !
Dans les années 90, un couple d’allemands se retrouve du côté de la cascade avec la 4L en panne. Eric arrive et comprend que ces germaniques ont besoin de soutien : sa faculté d’entretenir une conversation rien qu’avec les yeux lui permet de comprendre illico que le delco est en cause et il se fait donc une joie de jouer les réparateurs-sauveteurs de l’extrème. Mais il tient à y rajouter une petite touche personnelle et il fait comprendre au couple qu’il va trouver la panne en posant les mains sur le capot . Il fait semblant de se concentrer , il déclame des phrases onoméatopiques et se place devant le capot pour y poser les mains à la manière de Jacquie Paille quand elle soulage et guérit les brûlés de tout le département . Eric continue son rôle et invite le supporter du Bayern de Munich à essayer d’enclencher le moteur . Miracle ! La 4L démarre !
Les allemands n’en reviennent pas et se confondent en remerciements bisouilleux : nul doute, qu’encore aujourd’hui, ils racontent à leurs amis de Bavière ou de la Rhur les pouvoirs magiques d’un villageois provençal qui répare les voitures en faisant simplement l’imposition des mains sur le capot ...