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| mercredi 8 octobre 2008 | Mis à jour le vendredi 14 juin 2019Jean Marais ,
sa boutique de céramiques à Tourtour
Durant les années 80 et pour plusieurs saisons estivales, une boutique des productions de Jean Marais se trouvait dans le village où se tient actuellement la crêperie "l’Alechou", juste en face de la "maison de Rose" et son laurier.
Boutique qui était une annexe de la galerie Jean Marais à Vallauris : on y trouvait de nombreuses poteries et sculptures de l’artiste qui s’était tourné vers la poterie et la céramique après sa carrière d’acteur de cinéma et de théâtre.
Quelques éléments sur cet artiste qui est venu quelquefois dans notre village :
Jean Marais, de son vrai nom Jean Alfred Villain-Marais (né le 11 décembre 1913 à Cherbourg, mort le 8 novembre 1998 à Cannes), était un acteur français. Il était aussi un metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier-céramiste, cascadeur reconnu.
Jean Marais est le fils d’un père vétérinaire et d’une mère quelque peu fantasque. Quand il a 4 ans, elle décide de partir à Paris avec ses deux fils. Elle sera souvent absente. Le petit Jean lui écrit des lettres mais c’est sa tante qui inscrit l’adresse sur l’enveloppe. Il comprendra plus tard que c’était parce que sa mère effectuait des séjours en prison. En effet elle était kleptomane. Il fut élève au lycée Condorcet. Jean Marais ne reverra son père que près de 40 ans plus tard, sans être sûr qu’il soit bien son père. Il a un fils adoptif, Serge. Son père est normand et sa mère franco-allemande, originaire d’Echilleuses, dans le Loiret.
Il fait de la figuration dès 1933 dans les films de Marcel L’Herbier qui ne lui donnera jamais sa chance. En 1937, il échoue au concours d’entrée au Conservatoire et étudie chez Charles Dullin, au Théâtre de l’Atelier. Il y découvre les pièces classiques où il tient des rôles de figuration qui lui permettent de financer ses cours.
Sa rencontre avec Jean Cocteau en 1937 marque le véritable lancement de sa carrière. Le cinéaste tombe amoureux du jeune acteur. S’ensuit une amitié amoureuse qui dura jusqu’à la mort de Cocteau en 1963. Jean Cocteau lui donne d’abord un rôle muet car Marais a une très mauvaise voix pour le théâtre à ses débuts ; pour changer sa voix, il se mettra à fumer. Il lui écrit rapidement une pièce sur mesure : Les Parents terribles qui lui donne la reconnaissance de la profession.
En 1943, il joue un Tristan moderne dans L’Éternel Retour de Jean Delannoy.
En 1944, il monte Arnaud et Artémide, mais la pièce est victime d’une cabale, semble-t-il menée par les collaborationnistes, et s’arrête très vite. Marais gagne encore en popularité et devient un symbole de résistance à l’occupant.
En 1944, Cocteau écrit pour lui La belle et la bête, un film très difficile à tourner et auquel personne ne croyait. Marais entre alors dans la légende. En 1949, il joue dans Orphée, également de Cocteau.
Dans les années 1950, il se détache de Cocteau. Il tourne pour des grands cinéastes Luchino Visconti, Jean Renoir, Sacha Guitry entre autres.
À la fin des années 1940, il entre à la Comédie Française.
Il y est à la fois comédien, metteur en scène et décorateur. C’est la première fois qu’une telle fonction est donnée à un aussi jeune comédien (il a moins de 40 ans). Marais quitte le Français après une altercation avec le directeur.
En 1959, il tourne une dernière fois avec Cocteau, Le Testament d’Orphée. Il y joue Œdipe.
En 1959, André Hunebelle lui propose de tourner Le Bossu. C’est le début d’une nouvelle carrière. Il était déjà populaire, ces films moins intellectuels que les précédents lui amènent un nouveau public.
Il tourne Le Capitan avec Hunebelle
puis une série de films de cape et d’épée comme Le capitaine Fracasse(1961) ou encore Le Masque de Fer(1962) plus ou moins réussis et finalement enchaîne des films plus médiocres.
Il connaît un nouveau succès avec la série des Fantômas (1964-1966), mais ces films n’ont plus le prestige des précédents et surtout Louis de Funès lui vole la vedette.
Voyant que le cinéma est fini pour lui, il se retire au théâtre.
En 1970, Jacques Demy lui donne son dernier grand rôle dans Peau d’âne.
Jean Marais se retire à Vallauris où il pratique la poterie, la sculpture et le théâtre. Il y possédait un magasin où ses poteries étaient vendues. Il ouvre même une galerie d’art grâce à un couple d’amis potiers. Vers 1980, il monte le spectacle Cocteau Marais et devient le gardien de l’œuvre de Cocteau, sans en avoir légalement les droits.
Au cours des années 1980, il joue au théâtre (Don Diègue dans Le Cid, Le Roi Lear, Les Monstres sacrés) et quelques rôles au cinéma (dans Parking de Jacques Demy et dans Les Misérables du XXe siècle de Claude Lelouch). Il joue son dernier rôle au cinéma dans Beauté volée de Bernardo Bertolucci en 1995.
Il écrit quelques livres, ses Mémoires, L’inconcevable Jean Cocteau, des contes et des poèmes.
Son dernier rôle au théâtre sera celui du berger Balthazar dans L’Arlésienne, en 1997, aux Folies Bergères.
Comme sculpteur, il a réalisé (entre autres) une très belle évocation du Passe Murailles qui a été installée à Montmartre devant la maison où habitait Marcel Aymé, auteur de la nouvelle du même titre.
Jean Marais meurt à Cannes le 8 novembre 1998. Il est enterré dans le petit cimetière de Vallauris, la ville des potiers, où il a passé les dernières années de sa vie
À Montmartre, une place Jean Marais a été inaugurée le 26 avril 2008.
La chèvre à tête de cabri, terre cuite datée de 1973.
Ce chandelier pascal est l’œuvre du célèbre acteur et artiste français Jean Marais. Après une importante carrière cinématographique, Jean Marais se retire à Vallauris où il pratique la poterie, la sculpture et le théâtre. Il y possédait un magasin où ses poteries étaient vendues. Une autre boutique est ouverte à Tourtour, tout contre la fontaine de la Rue Grande. Vers 1980, il devient le gardien de l’œuvre de Cocteau, sans en avoir légalement les droits.
Lors d’un séjour à Vallauris, le curé de la collégiale Saint-Barthélemy, l’abbé Achille Fortemps, rencontre Jean Marais. Il y découvre le talent de sculpteur du célèbre acteur. Rapidement, une amitié s’installe entre les deux hommes. En 1984, l’abbé Fortemps lui demande de lui faire une œuvre pour sa chère collégiale. Le choix se porte sur un chandelier pascal en céramique. Trois semaines après, Jean Marais écrit à l’abbé que le chandelier est terminé et qu’il va le cuire et le patiner … Cette magnifique œuvre, offerte par l’artiste, est aujourd’hui visible dans la chapelle du cloître de la collégiale. Jean Marais meurt à Cannes le 8 novembre 1998. Il est enterré dans le petit cimetière de Vallauris, la ville des potiers, où il a passé les dernières années de sa vie.
la boutique de Vallauris
TOMBE DE JEAN MARAIS
1999, Marbre Gris, Vieux cimetière de Vallauris
Sur la sépulture de l’acteur sont disposées des œuvres sculptées qui reprennent les thèmes de La Belle et la Bête.