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| samedi 13 août 2011L’aïoli de Tourtour subirait-il les effets de la crise !...
Pour l’aïoli monstre de ce mardi 9 août 2011 à Tourtour, tout avait été bien préparé et chacun pensait déjà à ce bon moment qui allait clôturer les quatre journées de la fête estivale du village . Chaque année, la fête de Tourtour se termine traditionnellement par l’aïoli monstre sur la fameuse place des Ormeaux le mardi à midi, avec un concours de boules pour la digestion aux environs de 15 h00.
Ce repas est toujours bien apprécié car il correspond fondamentalement aux traditions provençales ancrées dans l’esprit des tourtourains où la convivialité proverbiale des gens du sud se conjugue à merveille avec la recette ancestrale de l’aïoli.
Nos anciens se souviennent encore de ces repas pantagruéliques où chacun participait en donnant les patates, en faisant cuire les oeufs, en coupant les carottes, en apportant les escargots ... La cuisson se faisait lentement dans les " roulantes " de l’armée, ces machines qui ressemblaient autant à une cuisinière qu’à un tank ! Et le clou du spectacle c’était la montée de l’aïoli, la venue de la pommade : c’était lent (presque une heure) et des dizaines de milliers de photos ont été réalisées pour immortaliser ces moments mémorables !
Et là, celui qui est bien réveillé se dit : " bon, d’accord, des milliers de photos et pas une pour nous montrer ça !! ?? " ... Effectivement ! Et le moment est donc bien choisi pour sonner à la porte des tourtourains qui auraient des documents aussi typiques et leur proposer de les confier un instant pour qu’on puisse les scanner et les rendre aussitôt . A bon entendeur (et à bon lecteur !.
Monter l’aïoli, dans les années soixante, c’était un des spectacles les plus recherchés lors de la fête aoûtienne du village ... Essayez un peu d’imaginer un grand récipient (le plus souvent une grande poubelle noire - et neuve -) qui allait contenir toute la pommade prévue pour le repas (environ 40 litres ) ! C’était le mortier aux proportions de l’aïoli monstre !! Mais encore fallait-il trouver un pilon qui allait correspondre ? Un manche de pioche ou de pelle, une batte de base-ball, une fourche...? Eh bèn, non ! Un bras bien costaud plein de courage pour affronter l’épreuve et une tête bien testarde pour se donner le pari de faire plaisir à tout le monde sans toucher le moindre franc !! Il fallait donc trouver là aussi un fada qui veuille faire du bien à son village , participer à l’animation de la rencontre festive sans calculer combien il allait pouvoir tirer de bénéfice de son bénévolat ! Une autre époque qui semble non seulement révolue mais hélas et surtout à jamais perdue ...
Le personnage le plus photographié du village reste donc pour l’instant ce fameux tourneur d’aïoli (on sait qu’à la fin du mandat de Pierre Jugy, le nombre de photos réalisées par la groupie du tambourinaïré - la blonde Isa des chaumières - ce nombre risque sûrement d’être dépassé ...) : le monsieur qui était le bras armé de l’aïoli monstre c’était Emile Charrier, le mari de Lulu, le papa de Frédéric et Stéphane (les deux jumeaux) et de Laurent (le cher Lolo).
De nos jours, c’est l’artiste Paul Bajade qui tourne l’aïoli mais la technique est passée par là et le robot-mixer professionnel à 8000 tours/mn permet de monter la pommade avec un émulsifiant en moins de trois minutes pour 20 litres d’huile. C’est effectivement moins typique et en plus, c’est servi dans des barquettes individuelles comme à l’hôpital de Draguignan, ce qui rajoute à la monotonie et à la nostalgie !
On rejoint en ce sens, les recommandations de notre chère doctoresse qui a demandé cette année aux organisateurs de baisser le nombre de calories par assiette et cela a immanquablement conduit à des portions qu’il n’est pas mensonger de qualifier de congrues ...Nous te remercions beaucoup, chère Christine, de te préoccuper autant de la santé des villageois et de leur comportement alimentaire mais ne serait-il pas possible qu’une dérogation soit obtenue pour cette journée traditionnelle de fête et de ripailles ? Ne pouvons-nous pas imaginer qu’une limite soit trouvée entre les aïolis rabelaisiens du temps de Ginette et les aïolis désormais anorexiques de l’équipe municipale ... Imaginons une petite minute qu’en 2012 notre cher Nicolas soit réélu (que Saint-Denis nous protège !) et que, par souci de continuité politique et économique, la rigueur soit encore au programme ! Vous vous rendez compte notre avenir pour l’été 2012 : on se retape un comique au sommet de l’état, des ministres qui vont se retrouver au gnouf pour escroqueries diverses, on va avoir des salaires en baisse (ce qui va provoquer en contre-coup la hausse du black au village - ce sera difficile mais les tourtourains sauront répondre présents...) ... Autrement dit, un début d’année de galère et de misère !! Et en plus de tous ces drames, on nous infligerait encore un aïoli de résidence d’octogénaires paralysés !! Allons, Christine, un peu de compassion ! Laissez-nous au moins un jour de fête pour que l’on se pète la ventresque avec l’aïoli monstre de nos ancêtres !
Si jamais notre pays avait la chance de connaître l’alternance et que la droite soit battue, il serait bénéfique qu’une journée sans contraintes diététiques particulières nous soit autorisée . Doctoresse adorée, nous comptons sur votre sens de la convivialité et votre souci permanent du bien vivre ensemble ...
Un détail : le cas ne se posera sans doute pas au plan national mais si, par impossible, la candidate teintée en bleue foncée venait à troubler les résultats, il serait préférable de prévoir des assiettes encore plus frugales afin de compenser les effets de la frustration chez de nombreux électeurs ... Il ne manquerait plus que ça !! : une pouffiasse au pouvoir et un aïoli maigrichon !! Saint-Denis, épargne-nous ces deux tragédies !... (dans un village qui a voté FN à 30%, ça va me faire des lecteurs en moins ! c’est dommage mais c’est bien mieux !!...)
Je sais très bien que toutes ces remarques seront mal interprétées, mal comprises, mais je vous avoue que je m’en tape grave le coquillard : parce que je suis (et resterai) maladivement optimiste dans la capacité de l’humain à se dépasser, à lutter pour son épanouissement, à se battre pour ses libertés, à se mobiliser contre les injustices et les discriminations, à ne pas accepter les exclusions, à combattre le racisme, à refuser l’autoritarisme ...pour toutes ces raisons j’ai mis du temps à comprendre qu’un micro-climat social s’était installé insidieusement à Tourtour et qu’il devenait assurément improbable que ce mode de vie puisse changer de sitôt dans le sens de la légalité, de la justice et de l’expression partagée . Avec mon cousin Michel de Camp-Fournier, nous discutons souvent de ces dérives du pouvoir local et nous employons alors le terme de système maffieux : cela n’est pas toujours bien compris puisque, pour beaucoup, le mot maffia est directement lié aux exécutions sommaires au fusil à pompe alors qu’à Tourtour il faut associer ce terme à la mise sous serre de l’information et la communication, la confiscation de l’expression publique, la complicité avec toutes les mesures illégales largement célébrées comme une richesse culturelle locale... Quand Mr le maire menace de " virer " celles ou ceux qui se permettront de mettre en doute certaines mesures municipales ou qui oseront s’exprimer en émettant des réserves sur la gestion communale, dans ce cas-là le premier magistrat de la cité devient tout simplement le Don Corléone du château-mairie : plutôt que m’attaquer en diffamation pour accusation abusive, on se contentera d’ignorer tout cela en invoquant un nouveau délire paranoïaque du cinglé ... Et pourtant, ce serait pas mal de se retrouver au tribunal et citer trois témoins qui feraient circuler dans les couloirs un petit parfum de révolte face à l’injustice !! ....Dans tous les cas, il faut bien se fourrer dans la caboche que rien ne me fera cesser de dénoncer certains travers et de mettre le doigt sur des pratiques iniques : ceux qui pensent que je vais me calmer, me retenir, m’user, doivent s’attendre à ce qu’au contraire ma motivation et mon implication soient placées dorénavant sur une courbe exponentielle ....
Tiens, tè vé !, pour en revenir à l’aïoli ... Le repas était servi par les employés municipaux mais (pour faire la liaison avec le paragraphe précédent ) il en manquait manifestement une d’employée , c’est la chère Christine qui attend le jugement qui doit être rendu dans l’affaire qui l’oppose à la mairie pour licenciement injustifié et abusif . La mairie fait circuler le bruit qu’elle va être déclarée elle-même non fautive mais d’autres sources laissent penser que l’amende sera fixée à trois ans de salaire, ce qui fera une belle somme à ponctionner sur le budget communal (donc l’argent public et celui des tourtourains), tout cela pour un caprice d’enfant gâté qui ne supporte guère qu’on le titille et qui se croit autorisé à jouer le justicier, le Zorro de la Garbure (mais en jouant avec l’argent de la communauté !)... Ce n’est pas la peine d’épiloguer, la justice dira ce qui est décidé et nous nous ferons l’écho du résultat de la procédure : et à ce moment-là, on verra bien !! N’est-ce pas ?....
C’est drôle (pas pour tous) ce qu’un aïoli peut faire parler et écrire ... Quelques petits extraits de commentaires recueillis sur le muret du " Grand Jardin " comme disaient les tourtourains qui ont connu l’époque de la splendeur de l’aïoli traditionnel... :
** " la pommade était bonne mais les légumes étaient un peu rachitiques ! Je suis restée sur ma faim !...( Odette, dracénoise).
** " j’ai trouvé la morue un peu salée et pas assez cuite ! et les parts étaient bien maigres ! pour 17 euros, c’est exagéré ! ( Monique, tourtouraine).
** " c’était mon premier aïoli et j’ai bien aimé le goût fort de l’ail : l’animation musicale était agréable, j’ai passé un bon moment ! (Stéphan, bruxellois).
** " D’autres années, on avait aussi des bulots ou des tentacules de poulpe : là, y a eu des économies de faites sur la note !! ( Nicole, tourtouraine).
** " moi et ma femme, on ne dit rien de mal parce qu’on va avoir besoin du maire ! Donc, c’était bien, basta !...(anonymes .. ou presque !).
** " ma femme n’est pas habituée à l’ail, donc ça a eu du mal à passer ! moi je me suis régalé mais j’en aurai bien mangé un peu plus ! (James, anglais).
** " j’ai goûté un petit bout de carotte et j’ai laissé le reste car elle n’était pas terrible ! Y avait pas grand-chose dans l’assiette ! C’est pas normal de voir ça à Tourtour ! (Michel, tourtourain).
** " J’ai surtout bu du rosé, donc je sais rien d’autre sur l’aïoli ! Il faut regarder le positif de tout ça : c’était un bon moment festif ! (Eric, tourtourain).
** " Si mon pauvre père n’avait eu que des assiettes comme ça à table, il ne serait peut-être pas encore mort ! Mais il serait désepéré de ne pas avoir bien vécu !! ( Gilbert, "83-69").
** " J’ai bien rigolé quand le maire a dit " l’aïoli a été faite par une équipe formidable" ! Si le maire de Tourtour ne sait pas qu’on dit " un aïoli" c’est un peu grave ! ( Bernadette, toulonnaise).
Un détail : près de notre groupe, un couple de belges est venu s’asseoir ... ils habitent en haut de la montée Saint-Joseph, ils sont installés à Tourtour depuis décembre et ils sont novices dans toute la culture provençale : ils se sont pliés au rite de l’aïoli et ils ont apprécié . Ils sont fort sympathiques et ils méritent qu’ont leur souhaite une sincère bienvenue !...
Pour conclure, un petit coucou à notre Gibe qui a pris le micro pour entonner le célèbre " ma mèro mi branlavo et ale mi branle tou soulé " avec la suite dans le couplet " et l’on s’en fout pourvu qu’on tire un coup..." !! De belles promesses électorales puisqu’il s’est déclaré malicieusement tête de liste pour les municipales de 2014 : il ne ferait peut-être pas mieux que notre sacré maire mais il peut se consoler facilement en sachant qu’il ne ferait pas beaucoup plus mal ....En tout cas, ceux qui ont vu la tête des cultureux patentés lors du passage de Gibe sur la scène, ont vraiment compris le sens du mot pitoyable que les artistes frustrés affichaient dans leurs yeux....Et pourtant, s’ils prenaient le temps de se regarder !! ...
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