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| mardi 4 mai 2010 | Mis à jour le mardi 17 décembre 2013L’arbousier (Arbutus Unedo) est un bel arbuste qui croît spontanément sur les collines arides de toute la région méditerranéenne ; il appartient à l’élégante famine des Ericinées qui comprend de charmantes plantes d’ornement, telles que les bruyères et les rhododendrons.
Il dépasse rarement les 3 mètres ; l’écorce rugueuse de son tronc est rougeâtre, celle des rameaux est d’un beau rouge, ainsi que le pétiole des feuilles. Celles-ci sont oblongues, lancéolées, légèrement dentelées, glabres, d’un, vert foncé et brillant-en dessus, pâle en dessous ; elles sont alternes, coriaces et persistantes.
L’arbousier fleurit en fin d’été ; ses fleurs sont petites, blanches ou légèrement rosées disposées en grappes pendantes ; leur corolle a la forme d’un grelot dont le bord présente cinq dents ; et elles sont pourvues de dix étamines, à anthères introrses, munies d’appendices en forme de cornes. L’ovaire, à cinq loges, se termine par un style unique et met une année entière pour se transformer en une baie globuleuse rouge de un à deux centimètres de diamètre, couverte de tubercules pyramidaux qui la font ressembler à une grosse fraise ; de là le nom vulgaire de Fraisier en arbre ou d’Arbre aux Fraises donné à l’arbousier dans le midi de la France.
Les arbouses sont loin d’avoir la saveur délicieuse et le pénétrant parfum des fraises ; elles ont cependant, quand elles sont bien mûres, une chair-pulpeuse, douée et sucrée, avec un léger goût aigrelet qui n’a rien de désagréable. On en trouve depuis quelque temps à Paris, chez les marchands de fruits exotiques.
Ces baies donnent, par fermentation, une liqueur alcoolique ou vin d’arbouse dont on retire, par distillation, une eau-de-vie employée, en Provence, comme stomachique et digestive. Cette liqueur est importée surtout d’Algérie, d’Espagne et d’Italie.
Les feuilles et l’écorce de l’arbuste, renfermant beaucoup de tanin, sont employées comme toniques et astringentes ; on s’en sert même, en Grèce, pour le tannage des peaux.
En France, trois espèces d’arbousier sont indigènes : l’Arbutus Unedo, qui croît dans le Midi ; l’Arbousier des Alpes, minuscule arbuste d’un mètre au plus, qui croît dans le Jura, en Savoie, en Dauphiné et dans les hautes régions des Pyrénées ; il fleurit d’avril en juin et ses fruits sont d’un bleu noirâtre. Enfin l’Arbousier Raisin d’Ours (A. Uva Ursi), de Linné, dont certains auteurs ont fait le type du genre Artostaphylos. Ce joli petit arbuste se rencontre dans la Côte-d’Or, le Jura, le plateau Central, les Alpes et les Pyrénées. Ses feuilles, non découpées, traînent sur le sol, d’où le nom d’Arbousier traînant qu’on lui donne quelquefois ; elles sont très employées comme toniques et diurétiques ; mais, comme leur prix est assez élevé, on y mélange souvent, dans le commerce ; des feuilles de buis auxquelles elles ressemblent beaucoup et des feuilles de l’Airelle ponctuée, plante beaucoup plus commune. Les fleurs de l’arbousier raisin d’ours sont rosées ou blanches ; ses fruits rouges, comestibles, ont une saveur agréable ; ils sont connus sous le nom de Busseroles.
Un grand nombre de variétés d’arbousiers sont cultivées comme plantes d’ornement. On en possède des variétés à feuilles étroites, sinuées, crispées ou panachées, d’autres à fleurs d’un beau rouge ou très doubles. L’Arbutus Andrachne, de l’Orient ou Arbre de Corail, est très recherché à cause de ses fruits globuleux, lisses, très abondants, de couleur rouge vif.
Toutes ces plantes demandent une terre légère et l’exposition du nord-ouest ; elles se multiplient par graines ou mieux par le greffage et le marcottage. Elles sont beaucoup plus rustiques qu’on ne le suppose généralement, mais il faut cependant avoir soin de les couvrir pour les préserver des fortes gelées.
L’Arbousier à fleurs denses (du Mexique) est un grand arbuste de serre tempérée, qui exige là même culture que les rhododendrons de serre. Il donne, au cœur de l’hiver, des panicules denses de fleurs blanches d’un effet très décoratif.
La composition chimique des arbouses a été étudiée par Filhol. Il a trouvé, dans ces fruits, une quantité, notable de glucose, de la parapectine, une substance très analogue à la cire, de l’acide métapectique , des traces d’amidon et une matière colorante.
Une recette avec les fruits de l’arbousier : Un pot de gelée d’arbouse .
Préparation : 30 min
2 kilogrammes d’arbouses,
même poids de sucre cristallisé que de jus obtenu,
le jus d’un petit citron,
1. Essuyez délicatement les arbouses avec un linge humide.
2. Mettez les baies dans une casserole, couvrez-les d’eau à hauteur, portez à ébullition et faites cuire jusqu’à ce que les fruits soient bien éclatés.
3. Passez le contenu de la casserole au chinois (c’est une passoire fine et non pas un stagiaire asiatique) en pressant délicatement sur les baies.
Laissez le jus s’écouler doucement.
4. Pesez le jus obtenu et préparez le même poids de sucre.(vous pouvez mettre un peu moins de sucre dans le cadre de la prévention des complications cardiovasculaires..).
5. Versez le jus des fruits et le sucre dans la bassine à confiture, ajoutez le jus de citron et chauffez doucement en remuant jusqu’à ce que le sucre soit bien fondu.
Portez ensuite à ébullition, écumez et laissez cuire à feu vif pendant 10 minutes environ, c’est-à-dire jusqu’au point de gélification.
6. Vérifiez la cuisson avec une assiette froide ou le thermomètre à sucre, et retirez du feu. (ça c’est de la technique !).
Mettez en pots et couvrez selon la méthode choisie. (avec de la cire alimentaire ça va très bien) .
Magret de canard aux arbouses - 2 pers. (vous allez vous régaler..).
Remarque : une fois cuites et mélangées aux raisins, les arbouses donnent un parfum oscillant entre l’abricot et le fruit de la passion. La recette n’est pas incluse dans l’anthologie historique de la cuisine provençale, elle n’est pas connue à Tourtour mais ne soyez pas en craint de tenter le coup : je vous promets (juré-craché) un bon petit moment de gastronomie .
L’arbousier .
A Tourtour, voir un arbousier ça se mérite ! Ils ne sont effectivement pas nombreux mais on peut malgré tout en voir plusieurs au Pré-Puget, à Camp Fournier, chemin des Sausses, près du pont romain, vers la tour de Grimaud... Les petits fruits font la joie des promeneurs : gardez-les un peu au frais, ils n’en seront que meilleurs .
Faisons un peu les présentations :
Famille : : Ericacées (ou Ericinées) .
Origine : Bassin méditerranéen (sur le bord de mer ils sont encore plus nombreux).
Période de floraison : août à septembre
Couleur des fleurs : fleurs blanches en forme de clochettes regroupées en panicules.
Exposition : soleil
Type de sol : riche et bien drainé (et souvent sur une petite pente).
Acidité du sol : neutre
Humidité du sol : normal
Utilisation : haie libre, isolé, bac.
Hauteur : environ 3 mètres .
Type de plante : arbuste fruitier.
Type de végétation : vivace.
Type de feuillage : persistant.
L’arbousier (Arbutus Unedo) est un bel arbuste qui croît spontanément sur les collines arides de toute la région méditerranéenne ; il appartient à l’élégante famine des Ericinées qui comprend de charmantes plantes d’ornement, telles que les bruyères et les rhododendrons.
Il dépasse rarement les 3 mètres ; l’écorce rugueuse de son tronc est rougeâtre, celle des rameaux est d’un beau rouge, ainsi que le pétiole des feuilles. Celles-ci sont oblongues, lancéolées, légèrement dentelées, glabres, d’un, vert foncé et brillant-en dessus, pâle en dessous ; elles sont alternes, coriaces et persistantes.
L’arbousier fleurit en fin d’été ; ses fleurs sont petites, blanches ou légèrement rosées disposées en grappes pendantes ; leur corolle a la forme d’un grelot dont le bord présente cinq dents ; et elles sont pourvues de dix étamines, à anthères introrses, munies d’appendices en forme de cornes. L’ovaire, à cinq loges, se termine par un style unique et met une année entière pour se transformer en une baie globuleuse rouge de un à deux centimètres de diamètre, couverte de tubercules pyramidaux qui la font ressembler à une grosse fraise ; de là le nom vulgaire de Fraisier en arbre ou d’Arbre aux Fraises donné à l’arbousier dans le midi de la France.
Les arbouses sont loin d’avoir la saveur délicieuse et le pénétrant parfum des fraises ; elles ont cependant, quand elles sont bien mûres, une chair-pulpeuse, douée et sucrée, avec un léger goût aigrelet qui n’a rien de désagréable. On en trouve depuis quelque temps à Paris, chez les marchands de fruits exotiques.
Ces baies donnent, par fermentation, une liqueur alcoolique ou vin d’arbouse dont on retire, par distillation, une eau-de-vie employée, en Provence, comme stomachique et digestive. Cette liqueur est importée surtout d’Algérie, d’Espagne et d’Italie.
Les feuilles et l’écorce de l’arbuste, renfermant beaucoup de tanin, sont employées comme toniques et astringentes ; on s’en sert même, en Grèce, pour le tannage des peaux.
En France, trois espèces d’arbousier sont indigènes : l’Arbutus Unedo, qui croît dans le Midi ; l’Arbousier des Alpes, minuscule arbuste d’un mètre au plus, qui croît dans le Jura, en Savoie, en Dauphiné et dans les hautes régions des Pyrénées ; il fleurit d’avril en juin et ses fruits sont d’un bleu noirâtre. Enfin l’Arbousier Raisin d’Ours (A. Uva Ursi), de Linné, dont certains auteurs ont fait le type du genre Artostaphylos. Ce joli petit arbuste se rencontre dans la Côte-d’Or, le Jura, le plateau Central, les Alpes et les Pyrénées. Ses feuilles, non découpées, traînent sur le sol, d’où le nom d’Arbousier traînant qu’on lui donne quelquefois ; elles sont très employées comme toniques et diurétiques ; mais, comme leur prix est assez élevé, on y mélange souvent, dans le commerce ; des feuilles de buis auxquelles elles ressemblent beaucoup et des feuilles de l’Airelle ponctuée, plante beaucoup plus commune. Les fleurs de l’arbousier raisin d’ours sont rosées ou blanches ; ses fruits rouges, comestibles, ont une saveur agréable ; ils sont connus sous le nom de Busseroles.
Un grand nombre de variétés d’arbousiers sont cultivées comme plantes d’ornement. On en possède des variétés à feuilles étroites, sinuées, crispées ou panachées, d’autres à fleurs d’un beau rouge ou très doubles. L’Arbutus Andrachne, de l’Orient ou Arbre de Corail, est très recherché à cause de ses fruits globuleux, lisses, très abondants, de couleur rouge vif.
Toutes ces plantes demandent une terre légère et l’exposition du nord-ouest ; elles se multiplient par graines ou mieux par le greffage et le marcottage. Elles sont beaucoup plus rustiques qu’on ne le suppose généralement, mais il faut cependant avoir soin de les couvrir pour les préserver des fortes gelées.
L’Arbousier à fleurs denses (du Mexique) est un grand arbuste de serre tempérée, qui exige là même culture que les rhododendrons de serre. Il donne, au cœur de l’hiver, des panicules denses de fleurs blanches d’un effet très décoratif.
La composition chimique des arbouses a été étudiée par Filhol. Il a trouvé, dans ces fruits, une quantité, notable de glucose, de la parapectine, une substance très analogue à la cire, de l’acide métapectique , des traces d’amidon et une matière colorante.
Une recette avec les fruits de l’arbousier : Un pot de gelée d’arbouse .
Préparation : 30 min
2 kilogrammes d’arbouses,
même poids de sucre cristallisé que de jus obtenu,
le jus d’un petit citron,
1. Essuyez délicatement les arbouses avec un linge humide.
2. Mettez les baies dans une casserole, couvrez-les d’eau à hauteur, portez à ébullition et faites cuire jusqu’à ce que les fruits soient bien éclatés.
3. Passez le contenu de la casserole au chinois (c’est une passoire fine et non pas un stagiaire asiatique) en pressant délicatement sur les baies.
Laissez le jus s’écouler doucement.
4. Pesez le jus obtenu et préparez le même poids de sucre.(vous pouvez mettre un peu moins de sucre dans le cadre de la prévention des complications cardiovasculaires..).
5. Versez le jus des fruits et le sucre dans la bassine à confiture, ajoutez le jus de citron et chauffez doucement en remuant jusqu’à ce que le sucre soit bien fondu.
Portez ensuite à ébullition, écumez et laissez cuire à feu vif pendant 10 minutes environ, c’est-à-dire jusqu’au point de gélification.
6. Vérifiez la cuisson avec une assiette froide ou le thermomètre à sucre, et retirez du feu. (ça c’est de la technique !).
Mettez en pots et couvrez selon la méthode choisie. (avec de la cire alimentaire ça va très bien) .
Magret de canard aux arbouses - 2 pers. (vous allez vous régaler..).
Remarque : une fois cuites et mélangées aux raisins, les arbouses donnent un parfum oscillant entre l’abricot et le fruit de la passion. La recette n’est pas incluse dans l’anthologie historique de la cuisine provençale, elle n’est pas connue à Tourtour mais ne soyez pas en craint de tenter le coup : je vous promets (juré-craché) un bon petit moment de gastronomie .