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| vendredi 1er juin 2012L’orage de grêle sur le Centre-Var ,
fin mai 2012 .
En cette fin du mois de mai, plusieurs jours de soleil dans la journée mais à la fin de l’après-midi, des nuages qui obscurcissent le ciel et très vite, des orages sur tout le territoire du haut et Centre-Var : de fortes pluies (le sol en avait bien besoin) mais hélas, ce dimanche 27 mai, vers 18h la grêle a causé des dégâts énormes sur le Centre-Var (de Cotignac à Brignoles) , en particulier dans les domaines viticoles .
La presse locale nous informe sur cet épisode naturel exceptionnel :
" Un orage de grêle provoque accidents et bouchons dans le centre-Var "
(article de Var-matin publié le lundi 28 mai 2012).
L’internaute Nicolas Mauche a pris cette photo dimanche soir vers 18h sur l’A8 entre Brignoles et Le Luc.(Internaute Nicolas Mauche).
Un orage de grêle s’est abattu dimanche en fin d’après-midi dans la région de Brignoles, provoquant d’importants bouchons sur l’A8 et plusieurs accidents, heureusement sans gravité, sur les routes du secteur.
Coups de vent violent, averses de grêle, trombes d’eau... Et puis plus rien. Un orage éclair et localisé, mais qui a laissé derrière lui des traces bien visibles. De la casse sur les routes, avec trois accidents, de Saint-Maximin à Besse-sur-Issole en passant par Correns. Bilan : cinq blessés. Dont un motard qui a dû être héliporté jusqu’à l’hôpital Sainte Musse après une collision avec une voiture qu’il tentait de dépasser.
À Correns, un véhicule avec deux passagers à son bord a fait une sortie de route avant de heurter un arbre. Au même moment mais, du côté de Saint-Maximin, la chaussée de la RD560, rendue glissante par la pluie, occasionnait un choc entre deux véhicules légers.
Bouchons sur l’A8
La grêle a aussi provoqué d’importants bouchons sur l’A8. Si l’on en juge par les photos et vidéos envoyées par nos internautes, l’épisode a été assez violent. Vers 20h dimanche soir, Escota signalait encore 3 kilomètres de bouchon entre Cabasse et Le Luc en direction de Nice. La société autoroutière a été contrainte de couper ponctuellement la circulation pour permettre le passage des engins de déneigement.
Interventions sur tous les fronts
Durant toute la soirée, pompiers, gendarmes, chasse-neige et dépanneurs ont ainsi été sollicités. Ici, pour dégager un arbre en travers de la route, entre Correns et Montfort. Là, pour nettoyer les grêlons de la zone d’activité de Nicopolis, recouverte d’un tapis blanc. Ailleurs encore, pour noyer un départ de feu consécutif à une chute de la foudre.
Arcs électriques au-dessus de certaines habitations brignolaises, tuiles cassées et tombées du toit de Pignans à Carnoules, mobilier d’extérieur qui s’envole sous la puissance du vent… les dégâts auront nécessité de nombreuses sorties de secouristes. Sans qu’un grave bilan humain ne soit à déplorer.
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Après le violent orage de grêle survenu dimanche en toute fin d’après-midi sur le centre-Var, de nombreux internautes nous ont envoyé des photos et vidéos témoignant de l’intensité du phénomène.
Celui-ci a touché dans différentes proportions les communes de l’aire brignolaise, dans un axe nord-sud allant de Cotignac jusqu’à Puget-Ville. Les intempéries ont causé d’importants dégâts dans l’agriculture locale, notamment la viticulture.
Vous pouvez voir le diaporama proposé par Var-Matin, avec 37 photos qui nous montrent l’étendues des dégâts causés par le terrible orage de grêle : vous pouvez cliquer sur le lien suivant
www.varmatin.com/diaporama/le-centre-var-sous-la-grele.874185.html
" Centre-Var : après la grêle, l’heure des constats " : (article de Var-matin publié le mardi 29 mai 2012, par Franck Muller).
"En treize minutes, tout a basculé. C’est dramatique. C’est le travail d’une année qui vient d’être saccagé. Détruit."
Au lendemain des importants orages qui se sont abattus sur le centre Var, les viticulteurs affichaient un sourire amer, légèrement pudique. À la fois dépités et fatalistes.
" On a tous eu la larme à l’œil " :
« Nous étions pratiquement à la fleuraison… On a tous eu la larme à l’œil en regardant nos vignes », reconnaît Eric Paul, président du syndicat des vignerons du Var ramassant dans la boue une branche de vignes arrachée par la grêle. Depuis le matin, il fait le tour des terres viticoles et examine impuissant les vignobles massacrés.
« On n’avait jamais vu ça », racontent en chœur les viticulteurs de Montfort. Pourtant, la grêle, ils connaissent. « On sait par expérience que ce n’est jamais bon… »
Pire qu’en 1994
Ils l’ont d’ailleurs vu plusieurs fois anéantir des vignes, ravager des parcelles. La dernière fois c’était en 1994. Deux jours avant les vendanges. « Nous avions pu tout de même vendanger. » Dimanche, la grêle, s’est de nouveau abattue « avec beaucoup plus d’intensité ».
« D’ordinaire, c’est toujours très localisé », souligne Eric Paul. « Cela touche une parcelle, voire deux… Là, ça concerne une large superficie ».
Partant du sud de Cotignac, passant par Correns, Carcès, Montfort, Le Val, Brignoles, Besse, Pignans allant jusqu’à Carnoules… Arrachant tout sur son passage. « Entre 5 000 et 7 000 hectares ont été dévastés », dresse comme terrible bilan le président.
Les Caves du Commandeurs, coopérative vinicole de Montfort qui regroupe environ 90 déclarants dont quinze professionnels font trois millions d’euros de chiffre d’affaires par an. « Là, il ne va en rester qu’un seul… »
La récolte impactée sur deux ans ?
Si pour l’instant, ils ne peuvent encore évaluer les dégâts, les viticulteurs savent déjà qu’ils « vont quand même devoir travailler… pour rien », afin de relancer leur production en vue des prochaines années.
Mais là encore, ils s’inquiètent. « Les bois ont morflé, certains ont des impacts importants de grêle, cela peut amputer la récolte sur les deux prochaines années… »
Le moral est touché et pourrait « donner l’envie aux plus jeunes ou aux plus anciens d’arrêter… » mais la majorité, des passionnés, refuse de baisser les bras. « Au contraire, on va retrousser les manches. Et se remettre au boulot ». Pour sauver un secteur important de l’économie locale, aujourd’hui, en péril.
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Après la visite, mardi, d’exploitations viticoles durement touchées par les averses de grêle localisées sur une douzaine de communes du centre Var, dimanche dernier, le préfet Paul Mourier annonce d’ores et déjà plusieurs mesures d’urgence.
Outre la constitution d’une mission d’enquête afin d’évaluer précisément les dégâts avant de faire appel au fonds national de garantie agricole, il prévoit aussi la mise en place d’une mission d’appui auprès de la profession viticole. Objectif : « coordonner l’action de tous les acteurs et accompagner, par des réponses individualisées, les agriculteurs sinistrés. Cette mission jouera le rôle de facilitateur pour permettre l’indemnisation ou la compensation des pertes constatées, et assurer la poursuite ou à défaut le redémarrage de l’activité via les aides ou mesures fiscales que l’État pourra d’engager. »
Étienne Gangneron, vice-président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) annonce sa venue dans le centre Var vendredi matin. Il entamera à 10 heures sa visite des exploitations sinistrées par Le Cellier des Trois Pignes, la cave coopérative de Pignans.
Article paru dans Var-Matin le mercredi 30 mai ( voir le lien suivant :
www.varmatin.com/article/brignoles/la-viticulture-varoise-en-etat-dalerte.875810.html
Élus, représentants de l’État, syndicats, agriculteurs et fédérations ont visité les vignes du centre Var saccagées par la grêle, dimanche, et annoncé la mise en place d’une cellule de crise .
Sur toutes les exploitations visitées par le préfet Paul Mourier c’est le même constat : « La récolte de 2012 est perdue et il y aura des incidences sur celle de 2013… C’est catastrophique. » (article Frank Muller).
Du jamais vu », « Historique », « Une crise sans précédent ».
9 h 30, mardi, à Flassans. La rue de la cave coopérative est bondée. Les visages sont fermés. Sur toutes les lèvres : la grêle qui s’est abattue sur le centre Var, dimanche soir. Et saignée les agriculteurs au cœur (céréaliers, vergers, maraîchers, apiculteurs etc). Notamment les vignobles où entre 5.000 et 7.000 hectares de vignes ont été impactés.
L’inquiétude est palpable. Agriculteurs, négociants, syndicats, fédérations, élus, médias attendent l’arrivée du préfet Paul Mourier, venu constater l’ampleur des dégâts afin de rendre compte plus tard au « ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, un point sur la situation ». Pendant toute la matinée, un long cortège d’une trentaine de voitures accompagne le représentant de l’État et visite différents vignobles ravagés. À chaque arrêt, la même détresse. Le même discours : « La récolte de 2012 est perdue et il y aura des incidences sur celle de 2013… C’est catastrophique. » Le bilan ? « Il est trop tôt pour le faire », lance Alain Baccino, président de la chambre d’agriculture du Var, inquiet de l’incidence que les chiffres peuvent avoir sur le marché (lire par ailleurs). « Il faut attendre les vendanges ».
« 10 % de la production varoise touchés »
« Il faut être prudent et laisser la nature réagir, annonce de son côté le préfet Paul Mourier qui estime tout de même « que douze communes du centre Var sont concernées, touchant surtout le Côte de Provence et les Coteaux varois. Cela représente environ 5 000 hectares qui sont plus ou moins touchés. Probablement entre dix et douze pour cent de la production varoise concernés ».
Une production totale estimée à 1,5 million d’hectolitres.
Devant cette catastrophe, le président de la chambre d’agriculture du Var annonce les premières mesures mises en place. « Nous allons lancer le même système que lors des inondations avec notamment une cellule de crise »,précise ce dernier, habitué désormais à ce genre d’événement. « Il y a déjà des groupes de travail qui sont réunis depuis ce matin(N.D.L.R., hier matin) pour répondre et apporter au plus vite les solutions nécessaires aux viticulteurs ».
« On peut actionner le Fonds national de garantie agricole, estime le préfet. Le représentant de l’État a annoncé qu’une commission d’enquête allait évaluer l’ensemble des dommages. « En liaison avec les maires, il peut aussi être demandé que les communes touchées soient placées en état de catastrophe naturelle ».
Ce qui devrait être rapidement fait.
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Le tourisme local cherche des sujets de médiatisation afin d’attirer visiteurs et touristes : parmi les pistes déjà envisagées, l’oenotourisme tient une bonne place : les dégâts provoqués ces jours derniers vont poser de sérieuses questions mais ne remettront pas en cause les projets qui vont bientôt voir le jour ...