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| vendredi 21 janvier 2011 | Mis à jour le jeudi 8 octobre 2015L’origine des noms de lieux à Tourtour .
Certains termes décrits dans l’article ci-dessous peuvent correspondre à des lieux qui ne portent plus le même nom aujourd’hui : il s’agit pourtant de noms de lieux utilisés dans des actes administratifs règlementaires (cadastre, actes notariés) et nul doute qu’ils correspondaient autrefois à des coins nommément recensés .
Dans le même temps, certains noms de lieux qui sont employés aujourd’hui ne sont pas obligatoirement des noms de lieux délimités comme tels et notés dans les registres communaux : quand on descend la route des 7 km (en direction de Flayosc) de nombreux chemins qui partent sur le côté sont truffés de panneaux (d’autres sont panés de truffes !) mais il ne s’agit parfois que du nom de la propriété (ou de la maison) et absolument pas d’un nom de lieu. Il faut donc faire le tri ...
De plus, certains noms de lieux ne seront pas notés dans cet article mais ils le seront plus tard : le temps de recenser les termes employés, de prendre quelques photos et de rechercher l’origine des mots employés (et mine de rien, tout cela c’est un peu comme l’église Saint-Denis, elle ne s’est pas faite en un jour !).
Quelques noms de lieux :
La Baume (la Balme, les Balmes) : la grotte . Le nom est sans doute employé à cause de la grotte située près de la cascade (sous la route d’Aups). (A noter : près de Lyon, très joli site , les grottes de la Balme).
Beauluc : Le nom vient du terme "luco"qui est une ancienne appellation d’olives locales. Beauluc est alors un champ planté d’oliviers .
A noter : d’après quelques indiscrétions (dont les petits villages ont le secret), notre première adjointe (propriétaire du coin) aurait demandé au conseil municipal de donner au quartier situé à droite du Saint-Rosaire le nom de Beaucul... il faut vite se décider car chacun sait que les années passent et que les dégâts "des os" n’épargnent personne, n’en déplaise à Patou-mêletout !
Beauvezet : (ou Beauveset, ou Beauveser).Le nom vient d’un village des Alpes de Haute-Provence.(on voit la photo du domaine de Beauvezet juste sous le titre de l’article).
Bessoune : le mot vient du provençal "bessouno" (jumeau). . On peut facilement imaginer que lors du choix du nom de lieu, une famille du quartier devait avoir des jumeaux .
Campagnil : (campanière, campagnou). C’est un lieu qui regroupe ceux qui vivent à la campagne. (ce n’est donc pas la même origine que pour les hôtels-restaurants spécialistes de l’entrecôte...)
Camp-Fournier :(four) . Définit le lieu, le champ (d’où le camp) où l’on trouvait des fours (à chaux surtout). Le mot "Fournier" est ensuite devenu un nom de famille, patronyme très fréquent en Provence.
Camp Redon : sur un terrain en pente, un lieu escarpé .
La Cadenière : (vient du mot cade). Le lieu où poussent de nombreux génevriers .
Cabiscole : le mot vient de capiscol-chapitre .
On donnait le nom de capiscol (caput scolæ) à un des dignitaires des anciens chapitres qui était chargé de présider aux écoles ; on l’appelait aussi quelquefois écolâtre. Le nom de capiscol désignait encore, d’après Lacurne Sainte-Palaye (v° Capiscol), le cours d’études comprenant la théologie, le droit, la médecine, et les lettres nommées à cette époque Faculté des arts. (les sources : d’après le Dictionnaire historique des institutions, mœurs et de la France, Adolphe Chéruel (1809-1891), Paris, 1899.)
" quand on le voit le lyonnais, il ne ressemble pas à grand chose le vieux, mais faut avouer que pour les articles, il cherche, il cherche..." )
Combe : petite vallée, une traverse entre deux collines. On a Combe d’Aillaud, la Combe d’Ambordal et la Combe des Esparons (le mot vient sans doute du terme "espars" qui est une variété de raisin noir).
Colle de Botonne : champ peuplé de nombreux crapauds .
La Coste : (c’est le coin de Camp-Fournier, près des oliviers d’André). Ce qui est sûr c’est que le nom ne vient pas de Patricia,... mais, sait-on jamais, peut-être de son époux, notre Titi préféré ! Autrefois, la coste était une mesure de l’altitude d’un lieu ou une coordonnée chiffrée sur un plan ou une carte : peu à peu le mot est devenu "côte" que l’on retrouve dans l’expression "prendre les côtes" (les relevés).
L’éouvé : c’est le nom commun du chêne vert (le quercus ilkex).
Fontfreye : lieu où coule une source fraîche . On trouve aussi un quartier Font-Freye (avec un tiret) à Pierrefeu, aux Adrets, aus Salles sur Verdon, à Andon ...
Fontfiguière - Figuiret : zone de champs où poussent des figuiers. D’autres quartiers sont ainsi nommés à Aix-en-Provence, au Rouet (06), à Uzège (34)...
Les Fourques : le terme vient du nom "fourches" et désigne le lieu où l’on installait le gibet des "fourches patibulaires" (gibet constitué de deux ou de plusieurs colonnes de pierres sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale sur laquelle on étendait (ou on suspendait) les esclaves pour les battre à coups de gros bâtons et de de verges...parfois le châtiment se terminait par une pendaison... ).
Florièye (ou Florière ou Floryège) : Deux origines possibles : la première , gallo-romaine avec une famille Floridia ou Floridus et la seconde, Florigénus qui signifierait "qui porte des fleurs" -avec une origine de la déesse Flora- ).
Les Espalus : c’est une déformation provençale (occitane) des mots palus ou pallus qui veulent dire marais et terres humides. (on ne trouve donc pas de quartier "les Espalus" sur des terrains escarpés ..).
Le Gourt (ou Gourg) : la définition exacte est le mot aven, le gouffre mais le plus souvent il s’agit surtout d’une zone encaissée.
Le Grand Défens : il s’agit à l’origine de vastes zones protégées (défendues) pour l’utilisation par la commune ou le seigneur . Dans de nombreux villages on trouve aussi (suivant l’étendue des terres) le "Petit Défens".
La Gardiole : le mot désigne une borne de marquage, en particulier pour le cadastre . (le spécialiste tourtourain des bornes de cadastre est assurément sans conteste notre inénarrable Gastounet..) . A noter que dans l’Héraut on trouve la commune de Vic-la-Gariole.
La Guarduelle (ou la Guarde) : c’est une zone de surveillance, évidemment sur un terrain surélevé. ( le mot n’a semble-t-il, rien à voir avec l’entraineur du FC Barcelone -Beppe Guardiola..).
Les Essarts (les Issarts) : à partir du verbe essarter (action d’arracher le bois et les broussailles d’une terre pour la défricher : on brûle le bois qui n’est pas récupérable et on répand la cendre afin de fertiliser le sol ainsi défriché). Les essarts sont donc un espace où la terre peut être cultivée .
Les Lacquets : réservoir où l’on trouve des sources abondantes .
La Mourgue : Trois hypothèses, car le mot mourgue peut signifier une espèce d’escargot, une libellule ou une religieuse. A choisir !
Les Moulières (les Molières, les Meulières) : zones avec prés humides mais également avec des roches qui servent de pierres à meuler (pour affûter).
Les Mandins : le quartier est ainsi dénommé car c’est le patronyme de la famille qui occupait les lieux (nos chères Odette et Monique sont les descendantes de cette fameuse dynastie tourtouraine ...).
Le Pré Puget : (dans certains villages varois on trouve aussi la Pugette) . Le mot vient du terme "puy" (en provençal lou pueï) qui désigne un sommet de haut de colline : la campagne que cultivaient Rose et Marius est entourée de quelques sommets du côté des Moulières ou vers l’ancienne route d’Aups.
Nous trouverons (ch’allah ! ) le temps de faire des recherches sur d’autres noms de lieux : évidemment, si certains d’entre vous ont des renseignements précis sur d’autres dénominations, ils peuvent facilement nous en faire part . Une participation de quelques lecteurs n’entraînera sûrement pas de contagion grave et il y a peu de risque d’enrôlement dans une association sectaire ...
Donc bientôt, le Clos de la Colle, la Garbure, la Pétrussière, les Sausses, les Orgières, et d’autres....
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