La bastide provençale .

La Bastide la plus connue à Tourtour est incontestablement celle de la Baume et elle le restera longtemps avec l’arrivée de la future déferlante touristique nippone venue en pélerinage au village où le Dieu des pinceaux s’est donné la mort après avoir signé le sac plastique sous lequel il s’étoffait....
Dans d’autres articles de cette rubrique (celle des bastides, pas celle des suicides), nous vous présenterons des bastides tourtouraines mais le présent article vise à une présentation générale de cette structure d’habitation provençale .
Les "bastides provençales" apparues au 16° siècle ont vu leur plein épanouissement aux 17° et 18° siècles. 
La Bastide classique
est celle du XVIII° siècle. C’est : d’abord une propriété rurale de rendement avec ferme et maison de maître ; la maison comprend le plus souvent deux étages sur rez de chaussée avec façade au midi
ornée d’un cadran solaire, les murs en poudingue, conglomérat sédimentaire formé de galets, et non pas en calcaire trop dur, et en pierre de taille, le tout ayant 0,70 cm. d’épaisseur à la base et 0,45 au 2ème étage, afin d’être protégé contre le froid et l’humidité de l’hiver et de la chaleur de l’été.
Parfois une terrasse servait de Belvédère. 
La porte d’entrée à double battant se trouvait au milieu de la façade parfis avec un perron de quelques marches. Enfin cette façade était crépie. Ensuite une maison dans laquelle le rez-de-chaussée au plafond très élevé avec poutres apparentes ouvrait sur un vaste vestibule dans lequel donnait le salon de réception et la salle à manger. La décoration est simple : une cheminée de marbre, un carrelage de mallons noirs et blancs.
L’escalier menant aux chambres est recouvert de petites tomettes de Salernes ou d’Aubagne et il surplombe les cuisines et leurs dépendances. Les chambres s’étirent le long d’un corridor. Le logement du " Mégié " ou fermier
comportait un cellier et l’habitation au premier étage avec une grande cuisine où trônait la " pile " et le " potager ", ainsi qu’une chambre. La bâtisse se complétait d’une écurie, d’un hangar, d’un grenier etc…
