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La crèche et ses santons .

 La crèche et ses santons .

Tourtour n’a pas encore fait sienne la tradition de la crèche villageoise : notre association " la Pastorale de Tourtour " donne des représentations de la pièce écrite par Yvan Audouard mais ce sont des vrais santons qui respirent et qui parlent . Dans de nombreux villages, en période de Noël, un local accueille une belle crèche et les santons qui eux sont en terre cuite : les dimensions des crèches provençales exposées sont de 1m x 1m environ mais d’autres peuvent atteindre plusieurs mètres de côté . Un jour peut-être trouverons-nous un petit local ...!
Une petite idée : pour la Pastorale de Noël, l’association pourrait contacter le magasin de Tourtour, "Lei Santoun" : Jean-Louis Castellin est un homme attaché au village et il serait sans doute favorable à un mécénat-partenariat entre sa boutique et l’association tourtouraine . Dans un coin de l’église, un petit coin serait réservé à la crèche avec de beaux santons en terre cuite ....

En attendant, on peut se pencher sur les différents santons qui sont les plus célèbres ...

 crêche provençale à Dauphin en Haute Provence © VF

Voyons donc un peu quels sont les santons les plus classiques de la crèche :

la sainte famille : Marie, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils aient habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés" (d’après l’Evangile de Matthieu)

 

Les rois mages : Les trois rois, guidés par la lumière de l’étoile jusqu’à Bethléem (en Provence !), y trouvèrent l’enfant Jésus, dans l’étable, près de Marie et Joseph ; ils s’agenouillèrent devant lui en signe de respect. Melchior, vieux roi d’Arabie et de Nubie, à la barbe et aux cheveux gris, offrit de l’or à l’enfant, en symbole de royauté. Gaspard, roi de Saba, lui donna de l’encens, en hommage à sa divinité. Balthazar, roi noir à la barbe encore plus noire, qui régnait sur Tarse et l’Égypte, apporta de la myrrhe, parfum funèbre, annonçant ainsi la mort terrestre du Christ.

Le pêcheur : lou pescaire
Pêcheur de rivière, son bonnet rouge le protège du soleil. Il est debout la canne tendue, image même de la patience. On le place sur le pont enjambant le torrent ou sur la berge.
Il peut y avoir un autre pêcheur : lou pescadou, celui du bord de mer. Il est vêtu de bleu avec un tricot rayé, un long filet pend à son épaule, il porte sous le bras un panier d’osier plein de poissons argentés.

L’Homme au Fagot : lou bouscatié (et la femme au fagot).
Le bois jouait un rôle très important dans l’économie du village et des mas.
C’est un homme rude mais bon, son bois servira à chauffer la crèche. On peut le placer descendant vers l’étable, ou le laisser dans les taillis. Il ploie sous un lourd chargement de bois qui constitue son offrande.

La Poissonnière : la peissounièro
Solide petite femme au verbe haut, une main sur les hanches, elle porte un panier plein de poissons d’argent, sa balance romaine pourrait peut-être servir à peser les âmes de tout ce petit monde. Sa seule touche de coquetterie est le beau fichu couvrant ses épaules .Son offrande est particulièrement prisée en raison de la symbolique qui s’attache au poisson dans la tradition chrétienne.

Le Boulanger : lou fournié
Artisan vêtu de blanc, il porte sur l’épaule un panier plein de pains dorés, illustrant ainsi la signification du pain dans le monde chrétien.

Lou Tambourinaire
Maître de la farandole, c’est tout le folklore de la Provence qui apparaît à sa suite. Son offrande est la fois modeste et sublime, elle tient toute entière dans sa bonne humeur, et dans les sons harmonieux et entraînants que son souffle joyeux tire du galoubet, pendant que sa main rythme la danse sur son tambourin .Il salue l’évènement du plus heureux matin et encourage la marche des autres santons.
Privilège tourtourain, le chef des tambourinaires du village c’est aussi notre Maire... : en effet, Pierre Jugy, notre premier magistrat, est depuis très longtemps en tête du défilé lors de la fête du village (celle d’août).

Les vieux : Li viéi, Grasset e Grassetto
Couple attendrissant, ils marchent en se tenant par le bras, ils ont mis leurs plus beaux habits pour honorer le Seigneur .Ils portent un panier de friandises .Ils se reposent souvent sur un banc.

Le maire : lou conse
Ce personnage est apparu dans la crèche en 1837, il est l’unique notable, et tranche un peu avec son costume et son air empesé .
Il tient un registre de naissance de la main gauche et une canne de l’autre. Il éclate d’orgueil, et sans doute songe-t-il qu’il a d’autres affaires plus urgentes à traiter que cette naissance de pauvres (on parle encore de la crèche bien sûr ).

Le chasseur : lou cassaire
On peut s’étonner de trouver ce personnage dans la crèche, acte d’adoration, célébration de l’amour des créatures, mais il fait partie de la tradition provençale et la crèche restitue la vie rurale. Il tien son fusil et sa besace en bandoulière.

Les bergers : Leur science est celle de la nature, ils connaissent les plantes, lisent dans les étoiles et sont souvent des poètes et des guérisseurs. Ils symbolisent la sagesse et ce seront les premiers à entendre l’appel vers la crèche.
  Les bergers ("pastre" en provençal), sont à l’origine du mot "pastorale". Ils sont représentés sous diverses formes : vieux, appuyés sur un bâton ou à genoux, jeunes, portant un agneau sur les épaules. 

 

     

Les vieux : Ils ont été réveillés en sursaut par les bergers. D’abord incrédules, ils emboîteront bientôt le pas des bergers : on voit Margarido la mégère (souvent représentée aussi juchée sur son âne), Jourdan son époux, un brave homme sur qui elle passe sa mauvaise humeur et leur voisin Roustido, teint halé et qui porte beau commme l’ancien notable qu’il est. On voit également Grasset et Grassette, couple tendrement uni et sentimental, se promenant, main dans la main, à l’abri d’un grand parapluie rouge. L’un des miracles de Noêl guérira l’acariâtre Margarido de son mauvais caractère.

 

Le ravi et l’étonné : C’est un personnage touchant, toujours émerveillé, qui prête un peu à rire avec ses bras levés et son air ahuri. Ce n’est pas le "fada" mais l’innocent du village..... il est en extase, transporté par un bonheur simple. Le Ravi peut être accompagné de sa femme la" Ravido" et de son valet "l’Etonné". Ce dernier apparait souvent, se penchant à la fenêtre (c’est alors un demi-santon), une lanterne ou une bougie à la main.

Lei santoun....

1 Message

  • La crèche Le 13 mars 2011 à 21:46

    Avec ma mère (pas mon père qui était mécréant comme beaucoup d’hommes du village), on faisait toujours la crèche.
    Tout d’abord il fallait allr chercher de la mousse sur laquelle on poserait les santons. Très important la mousse en raison de la promenade pour aller la chercher. Je sais encore les coins où il y a de la belle mousse, colorée avec du mordoré, de l’argenté...
    Mes préférés : le RAVI, le berger, la porteuse d’eau avec sa dourguette, le meunier.
    Mais de grâce pas de maire (non), ni de curé, c’est ridicule, ni Fernandel, ni aucun "people" !
    La crèche , c’est notre culture dans sa simplicité et son authenticité.

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Mis à jour le jeudi 31 août 2023