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La moisson d’été .

La moisson d’été .  

Tourtour a connu des époques où les céréales (blé, avoine, épeautre, seigle, froment..) étaient beaucoup cultivées. Le blé en particulier constituait une ressource primordiale pour les paysans tourtourains (qui représentaient la quasi totalité de la population du village). La moisson, le foulage, le battage faisaient encore partie des travaux des champs dans les années 1960. On peut se souvenir du battage sur l’aire (de l’autre côté du stade) ou aux alentours de l’église Saint-Denis .

Un détail : comme souvent (et presque toujours) l’idéal serait d’avoir des photos de l’époque... Des familles tourtouraines ont sans doute des images qui orneraient bien les articles : il suffirait de nous les confier une heure, on les scanne et on vous les rend. (ça ferait plaisir à beaucoup de voir ces documents typiques).

 1525 Battage du ble avec fleaux, Livre d-heure, Maastricht, La Haye.jpg 1490 Homme et femme moissonnant, Livres d-Heures dite de Chappe par les Montlucon, Paris.jpg 

En agriculture, la moisson est la récolte de plantes à graines, principalement les céréales. Le terme s’emploie préférentiellement pour les céréales à paille (blé, orge, avoine, seigle) ; pour le maïs on parle plutôt de récolte.

Par extension, le terme s’emploie également pour certaines cultures industrielles, notamment les oléagineux dont la récolte se fait à l’aide des mêmes machines. Il désigne aussi la période pendant laquelle se fait la moisson, et le produit de cette récolte.

La moisson s’est longtemps faite de manière manuelle, à l’aide de faux, de faucille ou de sape, et c’est encore le cas dans certaines régions moins avancées. La moisson manuelle consistait à confectionner des gerbes qui étaient entassées en meules, dans l’attente de l’opération suivante, le battage, consistant à séparer le grain de la paille. Ces opérations étaient assez pénibles et coûteuses en main d’œuvre, forçant les paysans à se regrouper pour disposer des moyens nécessaires à la réaliser dans les temps impartis et en tenant compte des contraintes climatiques.(quand le vin est tiré il faut le boire mais quand le blé est coupé il faut le battre). 

La première étape de la mécanisation est intervenue avec l’invention de la moissonneuse, inventée aux États-Unis par Cyrus McCormick en 1831, qui assurait la coupe des tiges grâce à une barre de coupe mécanique. Puis vint vers la fin du XIXe siècle la moissonneuse-lieuse, machine tractée à l’origine par des chevaux qui permettait de couper les tiges et de les lier en gerbes. La mécanisation du battage s’est faite grâce à l’emploi de batteuses fonctionnant à poste fixe. Puis sont apparues les moissonneuses batteuses combinant les deux opérations réalisées simultanément sur le champ.

Du premier coup de faucille à l’enlèvement de la récolte, la moisson traditionnelle s’accompagne ou s’accompagnait dans toutes les cultures de rituels divers : en Europe, par exemple, les rituels liés à la dernière poignée d’épis, la dernière gerbe, la dernière charrette, le repas de clôture de moisson, les croix de moisson, la messe des blés qui donnaient toujours de belles journées festives (et bien arrosées).

Le thème de la moisson apparaît souvent dans le Nouveau Testament, notamment dans la parabole du bon grain et de l’ivraie. (dans cette rubrique voir aussi l’article "le bon grain et l’ivraie).

 1465 Homme et femme moissonnant, Livre d-Heures de Jacques de Langeac par Maitre Francois, Paris, Lyon BM.jpg 1425-1475 Battage du ble avec fleau, Livre d-Heures a l-usage de Paris par l-atelier Jouvenel, Lyon BM.jpg 1280-1300 Moissonneur et grande faucille, Missel romain dit de Boniface VIII, Bologne, Lyon BM.jpg  

En agriculture, le battage est une opération consistant à séparer de l’épi ou de la tige les graines de certaines plantes, le plus souvent des céréales. Les techniques employées ont évolué au cours du temps et varient selon les aires géographiques. Le battage peut être réalisé manuellement à l’aide d’un fléau, et depuis la fin du XIXe siècle à l’aide de batteurs mécaniques incorporés dans une batteuse à poste fixe ou une moissonneuse-batteuse, dont l’emploi s’est généralisé dans les pays industrialisés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il existe d’autres opérations voisines, le dépiquage, à l’aide d’une planche à dépiquer ou le foulage (par piétinement humain ou animal), le chaubage, etc. 

 Fichier:Pomayrols 1932.jpg  

  

 

Le fléau est un instrument agricole utilisé pour le battage des céréales.

Il est composé de deux bâtons liés par des courroies : le plus long est le manche et est levé au-dessus de sa tête par le batteur ; le plus court vient frapper horizontalement les tiges posées sur le sol de l’aire à battre en une épaisseur de quelques centimètres ; les chocs répétés donnés avec un petit décalage dans le temps par plusieurs batteurs finissent par séparer les grains qui peuvent alors être rassemblés une fois la paille ôtée de l’aire.

( Faux, faucilles, serpes, pierres à aiguiser.) 

Le dépiquage "animal" :

C’est une méthode qui était jusqu’au début du 19ème siècle plutôt pratiquée dans le sud de la France .
Le dépiquetage animal se pratiquait généralement en plein champ sur une « aire » ou « place » de terre battue avec régularité et force. On y amenait les gerbes de céréales (dont les pailles étaient alors plus longues qu’aujourd’hui). On en coupait les liens de manière à former des cercles, où la paille occupe la partie supérieure, alors que les épis reposent sur le sol. Deux ou trois couples de chevaux, boeufs, ânes, baudets ou mulets, attachés deux à deux et les yeux bandés étaient alors guidés par un conducteur debout au centre de l’aire au moyen d’une longe assez longue. Armé d’un fouet, le conducteur faisait tourner les animaux « dépiqueurs ». Aux extrémités du cercle, avec des fourches en bois des valets repoussaient sous les sabots des animaux la paille incomplètement brisée et l’épi non dépouillé de son grain.

Le cheval et la mule étaient préférés aux bœufs, leur trôt dépiquetant le grain plus rapidement. Que le nombre des couples soit de deux, de trois ou de quatre paires, selon l’importance de la récolle ou la nécessité de presser le dépiquage, on les met de front, et, l’opération pouvait durer du lever au coucher du soleil. Chaque quart d’heure, les animaux avaient droit à un court repos, avec un repos un peu plus long aux heures des repas.

L’inconvénient de cette méthode était que la paille était systématiquement salie par les déjections des animaux et qu’elle ne pouvait alors être conservée correctement. 

viechamps2 

La moisson se faisait surtout au moyen âge à la faucille.  
Le travail à la faux  commence sous Louis XII, mais est très long à venir. Car bien que plus rapide et moins fatiguant pour les moissons, elle à deux inconvénients qui font que les paysans rechignent à l’utiliser. Tout d’abord elle diminue le besoin de main d’œuvre, et un père voudra garder ses enfants pour travailler avec lui, et ensuite la coupe se faisant plus près du sol, les paysans qui amenaient leurs animaux paître après les moissons dans les chaumes, voient là une perte considérable pour nourrir à moindre frais leurs animaux. La faucille est apparue avec l’avènement du fer, à la proto histoire, elle faisait le complément de la serpe.  On trouve déjà des traces d’utilisation de la faux chez les gaulois, avant l’arrivée des romains.

La séparation du grain de blé de l’épi à toujours été une activité longue et laborieuse se faisant dans les cours de ferme au plus chaud de l’été, avant l’arrivée des batteuses puis des moissonneuses batteuses. Cette lourde meule, dont on trouve encore de nombreux exemplaires dans les cours de ferme (car difficile à détruire ou à recycler) était tirée par un animal (cheval ou boeuf), c’est en écrasant les épis qu’elle les séparait des grains de blé.

  

Pierre

Quand la moisson était treminée dans le champ, les glaneuses pouvaient (avec l’autorisation du seigneur ou du fermier) venir ramasser - glaner- les grains qui restaient à terre.
( dans cette rubrique , voir aussi l’article "glaneuses et glanage"). 
 

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Mis à jour le jeudi 31 août 2023