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Le 14 juillet 2011 à Tourtour .

Le 14 juillet 2011 à Tourtour .

 

 

Notre village a décidé depuis longtemps que le 14 juillet se fêtait le 13 : cette année, sur le programme officiel (fourni par la Mairie et l’Office de Tourisme) à la date du 14, rien n’est inscrit à ce jour ! La remarque a été faite à l’Office mais c’est la Mairie qui va voir ce qu’elle va faire ...

Et pourtant, traditionnellement, une petite cérémonie avait lieu au Monument aux Morts avec Gilbert Gibellin comme porte-drapeau des Anciens Combattants et une huitaine de sapeurs pompiers en tenue . Une gerbe était déposée et un verre de l’amitié était offert sur l’esplanade de notre château communal.

Mais pour cette journée de juillet 2011, notre municipalité a voulu faire preuve d’originalité et d’innovation pour célébrer la Fête Nationale de notre chère France ... Il faut écrire " municipalité " car il s’agit bien d’une vraie réflexion de l’équipe municipale : nous devons donc remercier l’ensemble du conseil, Mr le maire, les adjoints délégués et les conseillers municipaux pour cette remarquable nouveauté qui fera date dans l’histoire du village . Nous attendions une action symbolique de la part de nos élus, ce 14 juillet a vraiment comblé nos attentes au-delà de toutes nos espérances ...

Rendez-vous compte !! une journée comme celle-ci va effectivement rester gravée dans le marbre de l’histoire de notre commune et chaque tourtourain présent en ce jour béni des dieux du 14 juillet 2011, pourra fièrement se glorifier d’avoir connu un tel événement et dire avec le torse bombé " j’y étais ! " ....

L’innovation a commencé au moment du rassemblement à côté de la fontaine de la place de la Trinité : deux personnes (Gilbert Gibellin - porte-drapeau- et JM Brémond) se sont franchement étonnées de ne pas voir de gerbe de fleurs et ont donc posé la question à Mr le maire . La réponse faite a été de révéler que Mr Jugy s’était mis d’accord avec les villes voisines pour ne pas déposer de gerbe au monument aux morts !! Pas d’explication sur la "philosophie" de ce choix bien curieux ! Comme il n’est pas prévu au programme que je devienne béat devant les affirmations de sieur Jugy et que j’en sois réduit à gober ses mensonges, je suis allé faire un tour sur la toile et cherché quelques renseignements sur le dépôt de gerbes des villes du Haut-Var. Pour commencer, la ville de la Conseillère Générale du Canton me semblait la mieux indiquée : Mr Jugy s’était logiquement adressé à Mme Nicole Fanelli, normal, non ? Eh bèn, touché-coulé, Salernes a eu un dépôt de gerbe au monument aux Morts !! Pour vérifier, il suffit de cliquer sur le lien suivant ci-dessous :
 haut-varnews.fr/blog/actu-salernes-infos-var/  (19h05 Dépôt de gerbe et allocution de Mme Nicole FANELLI Maire de Salernes).

Sacré Pierre, avec ton pote Marc-mal, vous allez devenir les deux élus les plus menteurs du département et c’est un beau challenge que vous tenez absolument à relever et à gagner !! Pauvre de vous !

Devant le monument aux morts, Gilbert Gibellin a tenu le drapeau en honneur des combattants de toutes les guerres, en France et ailleurs . Le maire a tenu à rendre hommage aux "5" soldats tués en Afghanistan (le 6ème n’a eu droit à rien mais on ne sait pas lequel est passé à travers !!), et aux pompiers du village qui luttent chaque jour pour nous . Le premier magistrat n’a pas cru bon de prononcer les mots "République" ou "Bastille" : il s’est contenté de déclarer avec solennité que le jour du 14 juillet était un jour de fête où l’on devait bien boire et bien manger ....Rien du tout sur les valeurs de patrie, de courage, de république, de démocratie, de citoyenneté ...tous des mots absents un jour de 14 juillet, fête du pays et des français !! Bravo Pierrot la Jugeotte, t’as fait encore très fort !! Si ton conseiller en communication est Thierry Coste (celui qui travaille - dit-il - avec le cabinet de Sarkozy et d’autres ministres) essaie d’en trouver un autre parce que celui-là est un vrai branquignole qui, à force de se frotter aux méthodes americaines en devient allergique aux valeurs nationales républicaines françaises ...

Mais le temps de midi n’était pas encore terminé et d’autres surprises attendaient les tourtourains ... Après le monument, direction le château communal où se dresse traditionnellement les buffets , celui des apéros-chips-olives à côté de celui du papillon ! Mais juste avant d’arriver sur l’esplanade, une étape pour un événement qui va marquer l’histoire de Valuègne-Saint Domnin (nom du village avant l’actuel Tourtour).

Quelle surprise ! Quelle joie ! Quelle émotion ! Contre le mur du château du XVIIème siècle, un ruban tricolore protège le fameux DAB (distributeur automatique de billets ) et tout le monde se rassemble autour de ce nouveau symbole du fric au village, cette tirelire électronique qui va pouvoir faire le bonheur de la vente au black... Malgré tout, la présence de ce distributeur, en soi, n’est pas une hérésie et cet engin cracheur de coupures a son utilité . Par contre, en dehors des afficionados jugystes qui sont tenus à la gorge par le maire à cause de la gamelle accrochée aux basques, en dehors de ces gratteurs patentés qui donc a pu raisonnablement apprécier ce simulacre de cérémonie : UNE INAUGURATION pour un DISTRIBUTEUR AUTOMATIQUE de BILLETS, le jour de la FETE NATIONALE ??? Et en plus, pour couronner le tout, c’est une banque anglaise (la Barclays) ...!!!!! Là aussi, celui ou ceux qui ont eu cette idée méritent une médaille de la connerie en barre et de l’irrespect des valeurs patriotiques : on en arrive, avec de telles pratiques totalement à l’inverse des idées de " Liberté, Egalité, Fraternité" (mots qui ne sont inscrits nulle part sur notre château communal) et de défense du patrimoine historique de notre chère France. Tout simplement, ça s’appelle prendre les gens pour des billes et ça signifie se foutre ouvertement de leur figure ... Mais quel est l’abruti local qui a eu cette idée idiote et indigne . Et en plus, même la responsable régionale de la Barclays était là pour recevoir les applaudissements, pauvre femme trimbalée au nom du pouvoir du fric et du profit spéculatif ... Pauvre France qui est maintenant aux mains de ces requins de la finance, et pauvre Tourtour qui est maintenant dans les griffes de rapaces assoiffés de bénéfices pluri-directionnels mais à tendance immobilière accentuée depuis deux ans ...

Pour la Barclays, le ruban a été coupé et dans les mains on a tapé !!! (pas tout le monde, il reste heureusement encore des gens qui ont le sens de l’honneur ).

  

Sur l’esplanade du château, le maire a fait tourner ses yeux bleus pour charmer l’assistance et il a brillamment joué le rôle du marchand de tapis qui doit écouler son stock ... Il s’est amusé avec la tirade du style baba-cool : " j’ai entendu dire qu’une pétition circulait .. et que certains tourtourains étaient inquiets et même stressés ... je tiens à les rassurer, la vente des Moulières n’est pas à l’ordre du jour ... ne vous faites pas de souci, il n’est pas question de vendre pour l’instant ... si, un jour les finances étaient dans le rouge, on verrait à ce moment-là.... "

Bèn voyons mon colon !! Et ça c’est pas du foutage de gueule en règle ! Sur ce coup-là, c’est un peu différent, on essaie de nous prendre pour des jambons ...!!

Puisque le temps est au persiflage, jouons un tantinet avec les mots : "la vente n’est pas à l’ordre du jour ..." OK ! Pierrot, tu ne peux pas vendre un jour férié ! Mais est-ce que tu peux faire la phrase en disant par exemple des mots qui rassureront beaucoup de monde et qui feront diminuer la consommation d’anxiolitiques sur la commune : par exemple, ça donnerait " chers "amis", la vente n’est pas à l’ordre des trois prochaines années...". Et si jamais les élus daignaient nous informer un petit peu, ça leur écorcherait les lèvres ?

Un autre extrait : " j’ai entendu dire ..." : petit menteur, va ! Cher Pierre, tu n’es pas venu me rencontrer à la terrasse des Ormeaux, lundi dernier (tu voulais qu’on monte à ton bureau mais je trouvais qu’il faisait meilleur dehors !) ? Et tu ne m’as pas parlé de la pétition ? Et tu n’as pas lu un exemplaire que je t’ai passé ? Tu rigoles ou quoi ?? Attention, on ne ment pas encore une fois , sinon ton nez va devenir comme le bec de la bécasse.... Et quand tu as lu le texte de la pétition, est-ce que tu m’as dit que quelque chose était faux ?? Tu as même reconnu que le dossier était effectivement posé sur ton bureau !! Alors , cher Pierre, ose dire que ce n’est pas vrai !! Tu as le beau rôle et tu en joues très bien mais la reconnaissance de tes talents de prestidigitateur ne peut guère occulter tes compétences en manipulation diverses et en mensonges éhontés . Tu as la chance d’avoir des partisans que tu tiens par plusieurs endroits (dont certains ne peuvent pas être nommés ici ...) mais ce règne de l’omerta ne pourra pas durer éternellement ...

Un détail : dans ce dernier paragraphe, je fais allusion à notre rencontre autour d’un café que nous n’avons pas osé partager et je vais y consacrer un article bientôt ... Je reviendrai en particulier sur trois phrases bien précises où tu insistes lourdement sur la suite de ton mandat et celui de ton équipe pour 2014.... Eclairante, cette rencontre !!!

Pour finir, quelques petits repères historiques pour nous souvenir que le 14 juillet ne se résume pas à quelques blagues, quelques sourires, quelques toasts et quelques idioties devant un distributeur qui a coûté plus de 20 000 € au village et qui va rapporter 0,00 centime à ceux qui ont le plus besoin et bien plus à ceux qui s’assoient sur les recettes de l’Etat .... 

Le 14 juillet 1789 : la prise de la Bastille .

La fête nationale commémore d’abord le 14 juillet 1789, première journée révolutionnaire à portée symbolique. Cet été là, une grande agitation règne à Paris. Face au mécontentement populaire, le roi a réuni les Etats généraux, une assemblée des représentants de la noblesse, du clergé et du tiers-état. Ces derniers demandent une réforme profonde des institutions et, le 9 juillet, se proclament Assemblée nationale constituante. L’initiative inquiète le roi qui fait venir en secret des régiments suisses et allemands à proximité de Versailles. La rumeur court bientôt que les troupes royales se préparent à entrer dans Paris pour arrêter les députés. Le 12 juillet, un orateur harangue la foule qu’il appelle à réagir : c’est Camille Desmoulins, monté sur un tonneau, qui annonce une "Saint Barthélemy des patriotes". Au matin du 14 juillet, des Parisiens en colère vont chercher des armes aux Invalides, puis se dirigent vers la vieille forteresse royale de la Bastille, en quête de poudre. Après une journée de fusillade sanglante, et grâce au ralliement de gardes nationaux, les Parisiens s’en emparent et entament sa démolition. Au final, ils ne libèrent que quelques prisonniers et malfrats sans envergure. Mais cette vieille prison médiévale incarne l’arbitraire de l’Ancien régime. En l’abattant, les Parisiens font tomber un rempart de l’absolutisme. Et cette journée, qui marque le début de la Révolution, restera dans les mémoires comme un jour de liberté. Cependant la fête nationale fait aussi référence à une autre événement moins connu : la fête de la Fédération du 14 juillet 1790.

Le 14 juillet 1790  : fête de la Fédération .

Depuis l’été 1789, partout dans les provinces françaises se sont créées des "fédérations" régionales de gardes nationaux. Une réaction à l’affaiblissement du pouvoir central. Afin de contrôler ce mouvement spontané, la Commune de Paris, sous l’impulsion de Lafayette, décide de fonder une grande Fédération nationale regroupant des représentants des fédérations locales et de les réunir à Paris le 14 juillet. La cérémonie est censée célébrer la prise de la Bastille, mais aussi apporter un semblant d’ordre et d’unité dans un pays en crise. Le jour dit, 14 000 soldats fédérés arrivent donc à Paris et défilent sous la bannière de leur département, de la Bastille jusqu’au Champ-de-Mars.

Sur une esplanade aménagée pour l’occasion, une grande messe est célébrée, à la suite de quoi le roi Louis XVI jure de maintenir "la Constitution décidée par l’Assemblée nationale". Les 400 000 Parisiens présents ce jour-là acclament leur souverain : la monarchie n’est donc pas remise en cause. L’aspiration à l’union nationale triomphe et la cérémonie se transforme en grande fête populaire. Mais la réconciliation nationale sera de courte durée. Deux ans plus tard, le roi est arrêté et condamné à mort.

1880 : le 14 juillet devient fête nationale .

Pendant près d’un siècle, la commémoration du 14 juillet est abandonnée. Elle réapparaît en 1880, sous la IIIe République. Le régime, pour se consolider, cherche à construire un nouvel imaginaire national, autour de symboles républicains. C’est ainsi que la Marseillaise devient hymne officiel, et le 14 juillet fête nationale. Mais la proposition qui émane du député de la Seine Benjamin Raspail n’est pas accueillie unanimement par l’Assemblée. Certains députés mettent en cause la violence du 14 juillet 1789. Et c’est finalement autour du 14 juillet 1790 que se fait le consensus.

En 1880, pour la première fête nationale, la République fait les choses en grand. Le ministre de l’Intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée "soit célébrée avec autant d’éclat que le comportent les ressources locales". Un défilé militaire est organisé sur l’hippodrome de Longchamp devant 300 000 spectateurs, en présence du Président Jules Grévy. Il s’agit de montrer le redressement de l’armée française après la défaite contre la Prusse en 1870. Ce défilé militaire, toujours en vigueur, s’inspire aussi du défilé des gardes fédérés de 1790.

Cette année là, on inaugure également le monument surmonté de la statue de la place de la République, et partout sont donnés concerts et feux d’artifices. "La colonne de Juillet" qui surplombe la place de la Bastille, elle, ne se réfère pas au 14 juillet 1789. Elle porte le nom des victimes des journées révolutionnaire de juillet 1830, les "Trois glorieuses".

De 1880 à nos jours .

- En 1886 : un femme, cantinière du 131e régiment d’infanterie, défile pour la première fois.

- En 1915 : le défilé militaire se déplace du Champs-de-Mars aux Champs-Elysées.

- En 1919 : c’est le défilé de la victoire qui réunit, sur les Champs-Elysées, les forces des pays alliés.

- En 1936 : après le défilé militaire, un million de personnes défile à l’appel des organisations syndicales.

- De 1939 à 1945 : dans le Paris occupé, la journée n’est pas célébrée. Le 14 juillet 1940, à Londres, le général de Gaulle réitère ses appels à la résistance. En juillet 1945, on célèbre la Libération partout en France.

- En 2011 à Tourtour, le maire "révolutionnaire de droite dissident" assure que le 14 juillet n’est, de nos jours, qu’une journée festive où l’on boit et où l’on mange (et invite donc à se diriger vers le buffet où il a placé ses soubrettes...). Et il inaugure un distributeur de la Barclays Bank en coupant un ruban tricolore .... La Fête Nationaale aux couleurs des touristes ! Sacré Pierre Jugy, l’éternel Mister Jugeotte ...

    

3 Messages

  • 14 juillert , par Goure
    Le 20 juillet 2011 à 22:28

    Pas mal l’inauguration du DAB un 14 juillet !!!!

    A Ampus RIEN de RIEn. A croire que 1789 ( et la suite) a été oublié de nos édiles.....

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  • 14 juillet , par Jean Lainé
    Le 23 juillet 2011 à 15:28

    Les temps changent ! Habituellement pour le 14 juillet une gerbe de fleurs était déposée au monument aux morts en hommage à toutes celles et tous ceux qui ont donné leur vie pour faire vivre la république. Il semble que pour certains ce soit de l’histoire ancienne... Cette fête nationale doit être l’occasion de festoyer, de s’amuser !! Plus de place, plus de temps, il faut oublier celles et ceux qui se sont battu pour que nous vivions en paix. Et puis rendons hommage, à la déesse "frique" en inaugurant un distributeur de monnaie, mis en place par la collectivité, pour le compte d’une banque d’affaire anglaise, habillé pour la circonstance d’un ruban aux couleurs nationales !! On croit rêver !

  • à quel degré !! , par Gilbert Giraud
    Le 23 juillet 2011 à 15:58

    Mon cher Jean, tu manques véritablement d’humour ! tu n’as donc même pas compris que ce qu’a dit et fait notre clown à écharpe tricolore ce jour de Fête Nationale était un numéro de cirque ! Bèn oui , c’était pour rigoler avec la mère Coste-Barthillat et la tante Bono à côté de pépé Lavergne et tonton Révelli !! ... Et d’ailleurs, tu as bien vu, le numéro comique a été très apprécié : dans les gradins, les gens ont applaudi à se rompre les doigts !! On peut simplement regretter, malgré tout, que dans ce cirque tourtourain des élus, on ne puisse jamais voir apparaître Monsieur Loyal : ils n’ont manifestement pas voulu de lui sur la liste !!! Ils ont préféré faire un gros effort sur la ménagerie .....

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Mis à jour le jeudi 31 août 2023