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Le bouillant Bouillard a bouilli....

 Le bouillant Bouillard a bouilli.... 

 

  

Le bouillant Bouillard, ça c’est une vanne classique que notre ancien militaire a du entendre dès le cours élémentaire ... Si l’on y rajoute incidemment que Bouillard a bouilli, alors là on se met quasiment au niveau du cours préparatoire...

Et pourtant, certaines fois, ce n’est plus une vanne à deux euros et la réalité se met alors à dépasser la fiction... 
C’est ce qui s’est passé ce dimanche 29 août 2010 et que nous allons tranquillement et gentilment vous narrer...

Il faut cependant se souvenir en préambule que, quinze jours auparavant, s’était produit l’événement qui aura le plus marqué la période estivale, le fameux accident du morceau de verre dans la tapenade dominicale servie par la Rapugue et lei Bélugô . On se souvient que Michel Giraud (de Camp-Fournier) a échappé de peu à de graves soucis d’occlusion intestinale et aussi à d’atroces souffrances qui auraient pu conduire à une issue fatale... Grâce à Dieu et à Saint-Denis, notre cher tourtourain a réussi à échapper à une mort certaine, mais néanmoins , la seule évocation de cet épisode douloureux nous plonge dans une angoisse rétroactive...
Rendons-nous compte ...!...

Michel a frôlé de très près une disparition prématurée et nous tremblons encore en pensant à cette image funeste ... Mais par contre, dans "le camp" de ceux qui sont à l’origine du fait divers tragique, rien de tout cela : on refuse d’accréditer la faute présumée des deux associations, on dénie l’accusation en traitant Michel de menteur, on rejette en bloc toutes les hypothèses, on se place surtout comme des victimes et l’on efface toute idée d’une quelconque responsabilité... Autrement dit, sans l’ombre d’un doute, pas de verre, pas d’incident, pas de problème, pas de lézard...

Eh oui, bèn voyons ! d’accord, on efface tout !! Mais dans tout ça, il devient quoi Michel ? A leurs yeux, il reste le gros menteur, le méchant affabulateur, le sadique mythomane, le perfide corbeau, le sournois enfoiré du bas du village... C’est bien !! Et quand, en plus, Jacquie Paille rencontre Michel, elle lui fait bien comprendre que personne ne le croit (ni des Bélugô ni de la Rapugue en tout cas) et que de toutes façons, si cela avait été vrai, notre Michel aurait du venir tout de suite au stand du dimanche matin (et ne pas se contenter de montrer le morceau de verre au comptoir) . 

Il faut bien comprendre que cette attitude de déni total de la part des fournisseurs de la tapenade ne plaise que modérément à Michel et que celui-ci en arrive très vite à ne pas goûter davantage à la plaisanterie !! Le dimanche 29 août, Michel décide donc d’aller rendre une petite visite au stand commercial des spécialistes de la tartine imbibée...

Et là, stupeur, consternation, effarement total... : Michel se fait remballer par le colonel de l’anchoïade, le commandant de la tapenade, le lieutenant du pain grillé... autrement dit notre ancien combattant, le bouillant Bouillard qui se croit encore et toujours face à l’ennemi et qui se place en position de tir à la mitrailleuse  dès que quelqu’un lui adresse la parole pour lui sussurer un millimètre de reproche inséré dans un centimètre de dialogue... Alors, quand Michel arrive vers le stand, notre Coco (le diminutif vient évidemment de son prénom et non de ses idées progressistes) se retrouve subitement dans la peau du militaire tapi dans une tranchée pour défendre les positions de son unité de fantassins et de tirailleurs face aux envahisseurs prussiens... Michel essaie pourtant de faire simplement comprendre à l’héritier des théories du philosophe Marcel Bigeard que c’est quand même un peu curieux que l’on ne puisse pas discuter calmement de cette histoire où il est mine de rien question de danger de mort ... 
Et le bouillant Bouillard continue de bouillir  et hurle : " Non, mesdames, ne l’écoutez pas, travaillez, on ne lui répond pas, ne levez pas les yeux, allez on tartine !!...". 
Il se retient un peu le Rambo de la Peiroua mais on sent qu’il brûle de poursuivre par " à l’attaque, sabre au clair , tous au front , on les aura !!... 

Michel est habitué au calme des champs d’oliviers et il se retrouve face à un nostalgique invétéré des champs de bataille ! Comment vont-ils pouvoir dialoguer ? L’un pratique l’approche mouchétée et l’autre la charge au canon ! Tant pis, c’est foutu, le bouillant Bouillard ne relève toujours pas les yeux, il refuse de voir ceux de Michel... Et faute de combattants...

Michel Giraud est alors reparti avec la très nette impression que les tapenistes et anchoïeurs du dimanche ne sont vraiment pas du genre à reconnaître leurs erreurs et sont plutôt (et surtout) du style à s’imaginer au-dessus de tout et de tous ... 

Pour les gens sincères du village,(et quoi qu’en disent ces "belles âmes" qui se croient les seules bien pensantes) il est clair que la tapenade n’aura plus jamais le même goût : encore une part du patrimoine qui s’échappe... 

 
 
 

1 Message

  • Tapenade et anchoiade , par Goure
    Le 3 septembre 2010 à 22:14

    Rien de tel à raconter à Ampus pour la bonne raison qu’il ne s’y passe rien d’aussi vivant et croustillant ! Quoique le morceau de verre ne soit pas croustillant...
    Le narrateur est lui"croustillant" . On mangerait ses histoires comme du bon pain frais...croustillant !

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Mis à jour le jeudi 31 août 2023