Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

Logo du site

Accueil > Vie du village > 05 . Commerces et entreprises du village. > La carrière de Tourtour (entreprise Marc Giraud). > Extension de la carrière du Défens. > Le maire de Tourtour, le conseil municipal et la carrière du Défens : alors (...)

Le maire de Tourtour, le conseil municipal et la carrière du Défens : alors ?

Le maire de Tourtour,


le conseil municipal 


et la carrière du Défens  : alors ? 

 

L’enquête publique concernant la prolongation de l’autorisation pour l’exploitation de la carrière du Défens par l’entreprise Marc Giraud, cette enquête s’est donc déroulée du 18 novembre au 18 décembre . Le commissaire enquêteur a donc recueilli les avis des habitants, des associations, des élus et il va donc faire l’analyse des différentes contributions pour déposer son rapport au préfet .
Le journal Var-Matin a consacré un dossier à ce sujet qui soulève de nombreuses observations : plusieurs articles ont été publiés (voir le texte ci-dessous) avec les positions respectives du maire de Tourtour, de l’association Adseca et du carrier Marc Giraud .

Dans le même temps, le conseil municipal de Tourtour a été convoqué ce samedi à 11h (horaire exceptionnel qui suppose un ordre du jour exceptionnel...ou vice-versa !...).
Tout d’abord, les articles sur Var-Matin :

" Carrières en dracénie : les opposants ne veulent pas des camions"
Publié le mardi 17 décembre dans Var-Matin .

http://www.varmatin.com/draguignan/carrieres-en-dracenie-les-opposants-ne-veulent-pas-des-camions.1518026.html

"Les carrières font débat à Tourtour et à Aups" .


Denis Plaisir, président de l’ADSECA a rencontré le commissaire-enquêteur Christian Raviart, pour lui faire part des ses craintes.Photo Prisca Thivaud

Les deux enquêtes publiques en cours dans le cadre des demandes d’autorisation de renouvellement et d’extension créent une agitation dans le haut Var. Des abus sont dénoncés
Les demandes de renouvellement d’autorisation d’exploitation et d’extension de carrières se multiplient sur le secteur. Après la carrière La Joyeuse à Callas, qui a obtenu un avis favorable "avec réserves", tous les regards sont tournés vers Tourtour et Aups où deux enquêtes publiques sont en cours, jusqu’à ce soir. Suffisant pour alerter l’Association de défense des sites et de l’environnement de la commune d’Aups (ADSECA). "Nous ne sommes pas opposés aux carrières, mais nous sommes pour le maintien des sites de proximité, insiste le président, Denis Plaisir. Or, aujourd’hui, on constate que les volumes d’extraction vont passer de 10 000 tonnes à 80 000 tonnes, sans qu’il n’y ait le moindre projet d’envergure à l’horizon".
Trafic routier en cause
Et qui dit, selon lui, hausse du volume, dit hausse du trafic routier. Avec une double contrainte pour les carriers : traverser les villages d’Aups (qui atteint des pics, l’été de 11 000 véhicules par jour) et Villecroze, et emprunter des routes étroites et touristiques.
"Aujourd’hui, le trafic est estimé à 11 camions par jour, soit 22 trajets. Bien plus à mon avis. Qu’en sera-t-il si toutes les carrières ont une autorisation d’extension ? Les riverains sont déjà excédés. Et même les élus des communes concernées ont rendu des avis défavorables".
"Une réserve de granulats pour la côte" :
Autre problème, de taille, sur Tourtour : la carrière du Grand Défens, qui entend creuser en profondeur. Un projet qui met en danger, selon certains, la nappe phréatique et la seule source d’eau potable. Le président de l’ADSECA, qui dénonce le fait que les carriers, plutôt que de jouer la proximité, répondraient à la forte demande des zones urbanisées du littoral, assure vouloir protéger le haut Var. "Si toutes les autorisations sont délivrées, avec en plus la troisième carrière Giraud, ouverte à l’origine car le Grand Défens devait fermer en 2013, - ce qui n’est pas le cas -, nous allons atteindre 250 000 tonnes d’extraction par an. Le haut Var a-t-il vocation à devenir une réserve de granulats pour les villes de la côte ?". Depuis le début de l’enquête publique, les interrogations se multiplient. Charge aux commissaires de formuler un avis pour le préfet.
Le commissaire-enquêteur Christian Raviart résume pour la carrière Giraud : "Deux aspects surgissent dans ce dossier, la source et la circulation. J’ai entendu tout le monde. Il m’appartiendra de me faire un avis, en toute indépendance. Le préfet prendra ensuite sa décision".

Questions à Pierre Jugy, maire de Tourtour  :
Quelle est votre position sur les extensions des carrières ?
Je viens d’informer les conseillers des derniers éléments dont la mairie est en possession sur ce projet afin qu’ils puissent s’exprimer lors du conseil municipal du 21 décembre. En ce qui me concerne, j’ai reçu beaucoup de Tourtourains, certains curieux, d’autres inquiets, sans parler des farouches opposants au projet. Depuis le début, ma position est claire.
Une famille tourtouraine vit sur la commune de son exploitation et mon conseil a souhaité l’accompagner dans son projet en validant un nouveau site d’extraction au Pilabre, une zone plus éloignée du centre du village et de notre unique ressource en eau potable. Cependant, il est de ma responsabilité de veiller à ce qu’il n’y ait aucun risque pour la source (ndlr : là où l’extension est demandée actuellement). J’ai fait faire une étude hydrogéologique pour que les Tourtourains aient connaissance des conséquences de ce projet. Chacun peut remarquer que cette étude conseille de ne pas se rapprocher autant de la nappe phréatique.
Y a-t-il d’autres inquiétudes ?
Oui. L’état actuel du réseau routier sur les départementales desservant Tourtour, absolument pas sécurisant face à un projet qui vise à valider le passage des trois carrières, ce qui représenterait plus d’une cinquantaine de camions par jour. L’enquête en cours permet au commissaire de recevoir les positions des riverains alentour pour l’aider à réaliser son rapport pour le préfet. Le maintien de l’entreprise Giraud sur la commune obtiendra certainement la majorité du conseil municipal. Mais un certain nombre de conseillers auront à cœur de demander la maîtrise des risques de l’eau et de la sécurité routière.
Et l’impact touristique ?
Je suis mal placé pour en parler ! (ndlr : il est hôtelier restaurateur.) Mais ce projet tend à valider trois carrières sur Tourtour dont la ressource principale est le tourisme avec 11 hôtels et restaurants et une population qui passe de 650 habitants l’hiver à 3 500 l’été !
Ces carrières de proximité couvrent-elles de réels besoins ?
Vu le nombre de demandes de création et d’extension de carrières sur le nord du Var, il semble que notre territoire soit propice à un développement industriel. Il sera de la responsabilité de l’intercommunalité future de décider dans le cadre du schéma de cohérence territoriale des enjeux de demain.

"MON DOSSIER EST RECEVABLE"
Marc Giraud, à la tête de la carrière familiale du Grand Défens a l’habitude de ce genre de procédures "usantes", assure-t-il. Mais à ses yeux, aucune polémique n’a lieu d’être. Ni en matière de circulation, ni au sujet de la nappe phréatique. "Mon dossier est recevable, tout est en règle, mais cela fait des décennies que c’est la même histoire. Des études ont été réalisées, il n’y a aucun problème". Et ce dernier d’insister sur le fait que "toutes [les] demandes d’extension ont toujours été refusées. C’est pour cela que je vais en profondeur désormais. Sans quoi, dans deux ans, je ferme les portes".
Pour ce qui est de l’activité, Marc Giraud assure rester une carrière de proximité. "On dit que je livre le littoral. Les gens racontent n’importe quoi. Ce n’est pas rentable et je ne vais pas embêter mes concurrents".

Le Pilabre joue la proximité
Interrogé, le gérant de la carrière du Pilabre, Alexandre Faure, a tenu à rassurer le public, sur la production maximale de 80 000 tonnes demandée.
"Sur 20 ans, la production moyenne reste à 50 000 tonnes. Mais avec la possibilité d’aller jusqu’à 80 000 tonnes. Ce qui reste de petites quantités, n’excédant pas 10 à 15 camions par jour".
Quant aux craintes de l’ADSECA, estimant que la carrière ne doit répondre qu’à des besoins de proximité, le gérant acquiesce. "Nous avons nos limites. Au-delà de 20-25 km, le coût du transport devient plus important que celui de la marchandise. Nous sommes donc moins compétitifs".
Et Alexandre Faure d’insister sur l’existence de débouchés : "Nous avons aussi une société de VRD (voirie, réseaux divers), 70% de la production part dedans". Dernier point, la circulation. "Il faut traverser Aups, Villecroze, Salernes... Mais ça fonctionne. On a connu pire et des axes sont bien plus dangereux dans le département. Nous sensibilisons nos chauffeurs et dialoguons avec l’ADSECA. Mais l’association ne veut pas non plus que l’on élargisse les routes. A un moment, il faut faire des choix".

________________________________________

Commentaires du site "Tourtour, notre village dans le ciel de Provence" .

** ..."Je suis mal placé pour en parler ! (ndlr : il est hôtelier restaurateur.) :
Ah bon ?...Et pourquoi donc ?...Un maire peut aussi avoir une auberge-hôtel dans un village mais quand il est dans la peau de l’élu du peuple, il n’est plus restaurateur, il devient le représentant des citoyens du village . Dans ce cadre institutionnel, il prend position et surtout, il prend ses responsabilités : manifestement, Pierre Jugy se cache derrière son autre métier pour ne pas prendre ses responsabilités...Il préserve son électorat en votant favorablement au conseil municipal afin que l’aspect institutionnel soit sauf mais, d’un autre côté, il fait tout pour que les habitants organisent l’opposition à la carrière en leur sussurant l’envoi de courriers anonymes (conseil municipal précédent) . Ainsi, il donne avec la main droite et il reprend vite avec la main gauche : autrement dit, il ménage la chèvre et le chou, il ne fait guère preuve de franchise dans sa position peu claire et il se débrouille donc pour ne pas froisser les uns tout en rassurant les autres ...Une tactique peu transparente et peu crédible mais qui correspond bien à la démarche habituelle du maire Pierre Jugy ...

** ..."Il m’appartiendra de me faire un avis, en toute indépendance. Le préfet prendra ensuite sa décision" :
Les citoyens, les électeurs ont de plus en plus de mal à supporter qu’on les prenne pour des ignares , des demeurés qui vont tout gober : de nos jours, des affirmations du style "en toute indépendance" ne sont plus acceptées sans sourciller car chacun sait bien que les commissaires enquêteurs et les préfets sont soumis à des pressions venues de toutes parts ... Le lobbying s’exerce sur les élus, les fonctionnaires et nul ne peut le nier à notre époque l’indépendance est un vain mot ...

** ..."Mon dossier est recevable, tout est en règle, mais cela fait des décennies que c’est la même histoire." :
Marc Giraud est habitué au combat pour la survie de la carrière : il lutte depuis des années pour la poursuite de l’exploitation afin de sauvegarder l’emploi de plusieurs salariés . Les tourtourains ne sont en aucun cas hostiles à la carrière mais certains "gros bonnets" sont farouchement opposés : par exemple, il est de notoriété publique que la famille Coste-Barhillat (première adjointe) ne supporte pas le passge des camions près de leur villa (à 150m !) et qu’ils veulent les éliminer , tout simplement ! (la rocade-déviation a été refusée par le Conseil Général, il faut donc supprimé la carrière !!...). Pitoyable hypocrisie ...

**  ..."Le maintien de l’entreprise Giraud sur la commune obtiendra certainement la majorité du conseil municipal. Mais un certain nombre de conseillers auront à cœur de demander la maîtrise des risques de l’eau et de la sécurité routière." :
Il est très clair que les rôles vont être attribués selon un registre du type : "toi, Henry, en tant que pompier tu parleras des risques d’accident avec les camions " ..."toi, Marc, tu émettras des réserves sur le tourisme avec le bruit des tirs de mines "..."toi, Nadège, tu pourras te préoccuper de l’aspect écolgique avec la nappe phréatique à protéger"..."toi, Olivier, tu connais bien les fils, tu diras qu’il faut penser à l’exploitation pour l’avenir"...Le débat sera déjà réglé, le vote déjà acquis et on entendra " le maire veut sauver la carrière " alors que tout le contraire aura été fait en catimini, en sous-main, et comme disent les jeunes " le maire il leur a fait à l’envers !"...Mais ce n’est pas grave n’est-ce pas !....Si le préfet dit non, la mairie dira " Ah bèh, nous on avait dit oui !" et si le préfet dit oui, la mairie pourra dire "Voilà, c’est grâce à nous !"... Et l’on s’étonne que les électeurs votent de moins en moins ...

On verra bien le conseil de demain mais les surprises ne seront pas nombreuses ...

1 Message

  • Hello :)

    Juste pour rappeler que les conclusions des experts environnementaux sont claires : l’exploitation, actuelle et future, de la carrière n’a quasiment aucune incidence sur la nappe phréatique.

    Les préconisations prêtent à sourire : le seul risque, c’est la fuite de liquides depuis les engins de chantier. En gros : un demi-litre d’huile de vérin tous les deux ans... Une belle saloperie, certes, mais de là à penser que ça va traverser 15 mètres de roche et ruisseler sur 2600 mètres pour aller polluer le Rosaire et tous nous empoisonner... Bref...

    Par contre, et je me souviens avoir soulevé ça il y a plusieurs années :
    la noria de camions n’est pas du tout facile à ignorer. Encore moins quand on habite à proximité. Bruit, poussière... Clairement pas agréable. Il me semble même que ce "souci" avait été évoqué par des opposants au lotissement (pardon : "Domaine") de Beauveset, alertés par des conseillers en immobilier. De là à dire que les éventuels "clients" ont été refroidis à l’idée de voir passer les dizaines de camions à 30 mètres de leurs fenêtres...

    Allez. Laissons les exploitants de carrière bosser. Le Défens, Pilabre... Soyons clairs : ça ne va pas faire fuir les touristes : il n’y en a jamais eu dans ces coins-là. Et les crétins qui ont construit une villa à côté savaient à quoi s’en tenir : la carrière était là bien avant eux.

    Laissons ces gens travailler, et notons qu’ils respectent les normes et la législation, fait relativement rare dans une région où la pression immobilière provoque de nombreuses "erreurs" de cadastre et de décisions de modification de POS et PLU plus ou moins lucratives.

Répondre à ce message

Répondre à cet article

Mis à jour le jeudi 31 août 2023