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| dimanche 9 mai 2010 | Mis à jour le dimanche 8 décembre 2013
Le micocoulier.
C’est vrai qu’à Tourtour vous ne le trouverez pas directement sur la Place des Ormeaux (où vous ne trouverez d’ailleurs pas non plus les ormeaux) mais dans les bois et sur le bord des routes, vous rencontrerez cet arbre majestueux .
Le micocoulier de Provence ou Micocoulier du Midi (Celtis australis L.) est un arbre familier des régions tropicales ou tempérées.
Il appartient à la famille des
Cannabaceae .
Atteignant 25 m, le micocoulier est un arbre d’ornement caduc apprécié dans le paysage méditerranéen.
Élancé et régulier, le tronc qui atteint facilement 1 m de diamètre, montre à la base d’importants contreforts.
Ses feuilles sont rêches et ressemblent à celle de l’ortie, le nom anglais le plus courant de l’arbre est d’ailleurs nettle tree ("arbre à ortie").
Les fruits sont charnus (drupes) et comestibles. On les nomme micocoules et on en aromatise un alcool.
Tandis que son bois convient parfaitement à la confection de manches d’outils (fourches) ses branches remarquablement souples fournissent un matériau particulièrement adapté à la fabrication de manches de fouets, sticks, cannes et cravaches. Pour cet emploi, l’arbre est arrosé pour en accélérer la croissance. Les branches sont fendues pour n’en conserver que le pourtour dont les lamelles sont encore assouplies à la vapeur avant d’être tressées.
Le feuillage pouvait servir de fourrage autrefois et la racine fournissait une teinture jaune.
Il subsiste à Sorède, dans les environs de Perpignan, un atelier qui est peut-être le dernier au monde à travailler le micocoulier comme on le faisait dès le XIIIe siècle dans la région. Tandis qu’à Sauve, dans le Gard, le micocoulier est encore cultivé pour la fabrication traditionnelle des fourches.
Étymologie : mot provençal.
En grec moderne il s’appelle mikrokukki, mikrokoukouli, melikoukkia. Ce nom a été emprunté par l’occitan au grec médiéval et il a subi quelques transformations phonétiques. Micacoulié est attesté dans le département de l’Hérault, milicouquié dans le Gard.
Origine : Europe du Sud (espèce méditerranéenne).
Espèces américaines (Micocoulier de Virginie, Micocoulier du Mississipi). En tout 70 espèces.
Habitat : essence de pleine lumière, qui apprécie les sols profonds. Le Micocoulier supporte les sols secs, pauvres et poreux, et s’adapte à la chaleur estivale du milieu urbain. On le rencontre plutôt dans le Sud de la France, car il craint les trop fortes gelées.
Rusticité : le Micocoulier de Provence, Celtis australis supporte le froid jusqu’à -10°.
Durée de vie : 500 ans.
Taille maximale : 20 m.
Système racinaire : Le micocoulier a des racines profondes.
Écorce cannelée, ressemblant à celle du hêtre, grise avec quelques pustules et protubérances.
Feuillage caduc. Feuilles simples, alternes, elliptiques, légèrement asymétriques à la base (ce qui aide à les reconnaître), dentées et rugueuses sur le dessus. Elle s’apparentent à celles de l’orme, mais elles sont plus allongées et moins larges.
Fleurs petites, dépourvues de pétales, en mai. Petit fruit brun ressemblant à une olive (1 cm) à maturité en septembre. C’est une drupe qui persiste sur l’arbre après la chute des feuilles.
Utilisations : son bois souple et néanmoins résistant sert à confectionner des cannes, des manches d’outils, des cravaches et des avirons. Ses graines contiennent une huile comestible. Son écorce est utilisée pour produire une teinture jaune. Le Micocoulier est un bel arbre d’ornement urbain, fréquent en Provence.
Il est de plus en plus planté en ville en remplacement des marronniers vieillissant et des ormes malades.
Le micocoulier se prête bien (à des amis..), mais aussi à la réalisation de bonsaïs très esthétiques .
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