Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

Logo du site

Accueil > L’Union > Les caisses sont-elles vides ?...

Les caisses sont-elles vides ?...

 Les caisses sont-elles vides ?...

 

Et les carottes sont-elles cuites ? Et le budget est-il dans le goufre ? Et les finances sont-elles dans le rouge ? Et faut-il s’inquiéter ?.....

On croit souvent que notre tempérament méridional nous met à l’abri des angoisses et des anxiétés psychotiques mais il faut bien avouer que certains d’entre nous doivent avoir aussi des origines plus nordiques. Ceux-là, ils s’affolent parce que la Mairie a décidé la suppression de la distribution des "sacs poubelle"  et a prononcé une nouvelle répartition des primes de fin d’année aux employés municipaux.
On ne va quand même pas se prendre le chou avec des détails aussi insignifiants !! Et de là à imaginer que la crise internationale touche aussi la Place des Ormeaux, que la récession est entrée par le porche de la chapelle, que la faillite est inéluctable... Allons, du calme !

Si c’était grave à ce point, le conseil municipal nous aurait prévenus ! Nous serions informés ! Quand même !! 
Réfléchissons...
La liste de Mr Jugy a été élue au premier tour avec une majorité qui rend jaloux presque tous les maires de la région. Un des colistiers est Mr Lainé, maire sortant. Donc, logiquement, toute la liste était au courant de l’état des finances locales : si les caisses étaient presque vides, il fallait le dire et reconnaître par là que la gestion précédente avait été quelque peu approximative, ce qui plaçait alors le candidat Jean Lainé dans une situation délicate. La transparence n’a pas été employée par la liste, sans doute parce que la question ne se posait pas dans ces termes et l’équipe candidate à la succession ne voyait aucune raison valable d’alerter la population et les futurs électeurs : on comprend facilement que dire "les caisses sont vides" et avoir comme candidat sur sa liste le responsable de la gestion mise en cause, ce n’est pas fait pour obtenir les suffrages réclamés.

Donc, logiquement, cette hypothèse ne tient pas car elle supposerait une hypocrisie prononcée et une tromperie caractérisée sur la "marchandise".

Par contre, il semble propable que la nouvelle majorité municipale ait décidé de procéder à des économies budgétaires afin de ne ne pas conduire les finances dans une zone rouge (la couleur du danger immédiat). Rien de critiquable que le conseil municipal prenne des mesures pour économiser et péparer un budget en réel équilibre.
Les sacs poubelle ne sont plus distribués mais cela était devenu un privilège qui relevait plus de la tradition que de l’efficacité. De plus, du point de vue écologique, on ne peut que se féliciter de la disparition de ce plastique bleu si dangereux pour l’environnement.

Les primes de fin d’année accordées aux employés municipaux ne sont plus versées selon les mêmes critères. Pour simplifier, la prime était de 1000 €, elle passe à 500 € : la différence de 500 € par employé est reversée dans un pot commun pour l’attribution d’un surplus à certains plus méritants que d’autres. Cette démarche de prime au mérite n’est pas une pratique habituelle dans la fonction publique territoriale et les employés municipaux ne se trouvent pas souvent dans cette position de compétiteurs alléchés par une carotte (fût-elle accompagnée d’aïoli..). 
Le conseil municipal s’est prononcé pour une attribution des primes selon une nouvelle procédure et c’est démocratiquement que nous devons accepter cette décision. Malgré tout, il n’est pas anti-démocratique d’émettre des réserves et poser quelques questions sur le long terme. 
Par exemple : 
Qui est chargé de l’évaluation globale du travail de tel employé territorial ?
Existe-t-il un quota de répartition, un plafond ?
A quel chapitre budgétaire sont créditées les économies réalisées ?
Quelle attitude aura l’employé reconnu "sans prime de mérite" dans les semaines qui suivront sa punition financière ?
Le risque n’existe-t-il pas d’un individualisme lié au cirage de pompes face à un travail d’équipe et à une démarche professionnelle partagée et reconnue équitablement ?

Cette mesure municipale n’a pas fait l’unanimité parmi le personnel de la Mairie qui avait été également échaudé par la nouvelle répartition (et dans certains cas la suppression) des heures de RTT. 
Nul doute que le maire et les élus se prononceront sur ces questions dans les articles du prochain billet d’humeur . Et dans un monde meilleur, on peut même imaginer qu’ils nous donnent enfin quelques nouvelles des futurs logements ( si les dossiers sont engagés ou s’ils sont placés dans une remise en attendant des jours plus cléments)...

 

 

 

 

Répondre à cet article

Mis à jour le jeudi 31 août 2023