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| mardi 2 octobre 2012Les "cochons" de Tourtour
viendront-ils manger sur la place ....
Rassurons-nous vite afin que les choses ne soient pas déformées !... Le titre de l’article " Les "cochons" de Tourtour viennent manger sur la place .... " ne signifie absolument pas que je vais consacrer à nouveau quelques lignes à la pizzéria-trattoria qui fait briller l’image de marque de notre village ...Non, que nenni !
Dans notre village, suivant le sujet de discussion, quand on emploie le mot "cochons" il s’agit des sangliers : cette dénomination est de plus en plus logique puisque les marcassions sont de plus en plus petits à la naissance et donc les sangliers ressemblent à des cochons (en patois on dit "leï pouar").
Ces dernières années, les tourtourains avaient l’habitude de voir le champ de Beauveset bien détérioré en automne par les sangliers qui viennent y chercher les vers de terre dont ils sont très friands (c’est une source de protéines riches)... Ou plutôt, dont ils sont très gourmands !! Eh bien oui, les sangliers viennent chercher le dessert car le reste du menu leur est apporté " à domicile " et ils n’ont plus qu’à mettre les pattes sous les branches et manger à leur guise ... Manger et boire, d’ailleurs, puisque l’eau leur est également servi sans supplément par de gentils chasseurs qui les abreuvent charitablement (avant de procéder à leur zigouillage quelques jours après - c’est ça le plaisir de la chasse et c’est comme la corrida, si on n’est pas là-dedans on ne peut pas comprendre !..
" Ohoù ! Et Michèou, il les a faites les emblavures ?" ...
" Tè vé, ce matin, j’ai vu quatre petits avec leur mère, en bas des Orgières !"...
" Ohoù, Gaby, tu leur as apporté combien de litres ?"...
" Oh pauvre, j’y suis allé mardi et y a déjà plus rien !"...
" Ohoù, André, tu y es allé leur donner les melons de Cabrette ?"...
Ce n’est pas un secret, la battue aux sangliers a bien changé et les méthodes ont autant évolué que les mentalités des "cassaïré"... Question statistiques, le Var est assez bien placé avec 16 000 sangliers tués en 2011 : en terme de daubes, avec une moyenne de 30 kg de viande disponible par animal (après la découpe - l’espeillage - , on doit donc en arriver à environ 480 000 kg de daube sur le département , presque un demi-million de tonnes !)... Il faut donc reconnaître que ça vaut le coup d’aller les engraisser un peu avant de les canarder ...
Un détail : les rares chasseurs qui posaient leurs yeux sur les articles du site "tourtour, notre village" ne continueront peut-être pas de sitôt à lire les articles ... dommage !
Les non-chasseurs ne peuvent donc pas apprécier toute la beauté de cet art de la chasse et leur vie sera à jamais marquée par cette douloureuse frustration ...Malgré tout, quelquefois, les sangliers ne se laissent pas tous tuer et leur prolifération devient inquiétante dans de nombreuses zones ... Et à Tourtour , eh bèn oui, on y a eu droit !...
La semaine dernière, les sangliers ne sont pas restés dans le pré de Fabien (domaine de Beauveset ) et sont donc partis vers le village pour chercher leurs vers favoris (pas ceux de Beaudelaire, non !) : et ils se sont retrouvés tranquillement dans la montée de l’église Saint-Denis et leur flair légendaire les a conduits vers le Monument aux Morts : en effet, dans la montée de l’église, un dispositif d’arrosage est installé et à chaque point d’eau la terre est plus humide et plus souple ... Les sangliers ne sont pas idiots et ils se sont donc regroupés près de la stèle du souvenir et ils ont labouré le terrain sur une vingtaine de mètres-carrés...(n’oublions pas que le sanglier remue le sol avec son groin -le boutoir- et ses crocs -les défenses-). A certains endroits , la terre a été creusée sur environ 20 centimètres et les sangliers ont donc sûrement trouvé beaucoup de petits vers ...
A Tourtour, on trouve toujours de quoi bien rigoler et notre village est une réserve protégée pour la galéjade d’appellation contrôlée, la couillonnade estampillée... Deux jours après la venue des sangliers, pour bien délimiter la zone des dégâts, des fils ont été posés (électrifiés légèrement ) : donc, immanquablement, les sangliers tourtourains se sont dirigés juste à côté pour provoquer à nouveau des dégradations dans la montée de l’église ... Une explication a été de dire que les fils avaient été posés juste là car " on a semé des graines " ! Ah bon ! Les graines ont été semées sur un terrain aussi chaviré ??...Ah oui, les sangliers les plus petits sont passés sous les fils !... Bèn voyons ! N’en parlons plus ....
On se demande donc si, bientôt, ces gentilles bestioles ne vont pas débarquer sur la place des Ormeaux pour aller fouiner dans les jardinières ! Moùn Dioù, li sian pa bèn tranquillé ...
On a beau en sourire, les sangliers causent de gros dégâts et les réactions commencent à se faire entendre un peu de partout . Voici quelques extraits de coupures de journaux régionaux :
" Les sangliers à l’assaut du vignoble à Vidauban " :
Publié le mardi 25 septembre 2012 dans Var-Matin (article non signé).vous pouvez voir le lien suivant : www.varmatin.com/draguignan/les-sangliers-a-lassaut-du-vignoble-a-vidauban.988203.html
Plusieurs viticulteurs, dont Pierre Siccardi, ont constaté une perte de 17 tonnes dans leur récolte de raisin, au total, à cause des hardes de sangliers dans les vignes. Contactée, la Fédération française de chasse du Var n’a pu communiquer le montant total des dégâts dans le département.
Un autre article (parmi les dizaines qui sont sur internet et dans les journaux) :
Publié le lundi 27 août 2012, voir le lien sangliers-la-brigade-de-defense-animale-denonce-une-veritable-tuerie
Dans Var-Matin, la présidente de la Brigade de défense animale, Simone Peyre, dénonce "une véritable tuerie" dont sont victimes les sangliers après que le préfet a émis un arrêté afin de réduire la population de sangliers. Les agriculteurs du Thoronet ont effectivement souffert de la prolifération des sangliers : "Il n’y avait plus assez de sangliers, alors au lieu de laisser faire la nature on a lâché des cochons domestiques. Les laies font beaucoup plus de petits par portée que les femelles sauvages. Il ne faut pas s’étonner maintenant", affirme Simone Peyre.
Article publié dans le Progrès, le 03/09/2012 voir le lien suivant :
www.leprogres.fr/haute-loire/2012/09/03/degats-des-sangliers-une-situation-qui-devient-intenable
Les dégâts occasionnés par les sangliers sur les cultures agricoles de Haute-Loire sont un problème récurent qui n’en finit plus de diviser et de tendre les relations entre les chasseurs et les agriculteurs. Ces derniers d’ailleurs ne mâchent pas leur mot. « La situation est intenable », résumait même un responsable agricole lors de la récente finale départementale de labours.
Les dégâts se multiplient, et la colère monte. Laurent Duplomb, secrétaire général de la chambre d’agriculture, estime « qu’il faut limiter la population de sangliers et indemniser les dégâts à leur juste valeur ». Face à un ras-le-bol perceptible dans le monde agricole, certains craignent l’escalade.
Du côté de la Fédération départementale des chasseurs, le président Louis Garnier, qui habituellement ne mâche pas ses mots, botte en touche face aux interventions de certains responsables agricoles. « Ils font parfois des déclarations quand ils sont en campagne » (En janvier 2013, le monde agricole élit, pour 6 ans, ses représentants aux plans départemental, régional et national).
Louis Garnier, qui travaille à l’ouverture de la chasse prévue dans quelques jours, dément catégoriquement la situation décrite par certains responsables agricoles. « En marge des paroles, d’autres veulent faire monter le préfet au créneau. Mais la réalité est toute autre : les dégâts ont baissé d’un tiers par rapport à 2011 ! ».
Il semble que des gens élèveraient, croiseraient et attireraient ces animaux avec du grain, en toute illégalité. Pour s’en convaincre, il suffit d’ouvrir la revue Le Chasseur de la Haute-Loire de juillet, où on pouvait voir sous la bannière « Plus jamais ça ! » une dizaine de jeunes sangliers, abattus, au pelage curieusement bariolé.
« Ils ont été croisés avec des cochons chinois et des porcs », note Louis Garnier, qui ignore leur provenance. La légende indique que : « La présence de tels animaux dans la nature est inadmissible ».(certains chasseurs proches de la vague bleue Marine ont voulu faire croire que les arabes avaient également élevé des cochons pour les infilter sur notre territoire mais cette hypothèse a été rejetée..).
Dans le département de l’Ain, voici la courbe des sangliers abattus et les frais occasionnés sur les récoltes (frais payés par la Fédération Départementale des Sociétés de Chasse : (voir le lien passionlachasse.free.fr/actualiter2.html)
Malgré tout, une daube, c’est bien bon (mais il ne faut pas oublier les carottes dans la marinade !).
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