Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

Logo du site

Accueil > Environnement > Ecologie, développement durable . > Extraction du gaz de schiste dans le Var !... > Le comité local anti - gaz de schiste à Tourtour . > Réunion du 6 décembre 2011 des collectifs varois à Brignoles .

Réunion du 6 décembre 2011 des collectifs varois à Brignoles .

Réunion du 6 décembre 2011 des collectifs varois à Brignoles .

 

 

Compte rendu de la réunion de travail des collectifs locaux GDS-Var du 6 décembre à Brignoles.

La réunion du comité de pilotage du Collectif Var « Non au gaz de schiste » composé :

- des permanents habituels

- des référents des différents collectifs locaux

- d’un ou plusieurs délégués du groupe de travail des maires,
s’est tenue à Brignoles dans une salle municipale aimablement mise à disposition par la municipailté.
Présence de référents de 23 collectifs locaux, de 5 élus dont 2 maires, de la presse locale, d’une radio communautaire varoise « Romarin », d’élèves journalistes de l’IUT de Cannes ainsi que des permanents du Collectif83, soit une cinquantaine de participants.

Secrétaire de séance : Agnès Pastourel du Collectif Villecroze.

Mardi 6 décembre 2011 - Brignoles

RÉUNION de TRAVAIL des COLLECTIFS LOCAUX
La forte mobilisation citoyenne au premier semestre 2011 a permis de mettre en lumière le dossier sur les gaz de schiste et a abouti à la loi du 13 Juillet 2011 visant à interdire l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique.
Le 13 Octobre 2011, trois des permis exclusifs de recherche de gaz de schiste dans le sud de la France (accordés au printemps 2010) ont été abrogés : Nant, Villeneuve-de-Berg et Montélimar.
Trois permis abrogés, mais,
… 61 permis encore valides sur l’ensemble du territoire français,
… 80 permis toujours à l’étude, en instruction (dont celui de Brignoles) : ça ne constitue pas, loin de là, une victoire déterminante !

Le Collectif VAR NON AU GAZ DE SCHISTE reste mobilisé mais fait le constat de la limite de son impact sur l’action politique : les informations ont été diffusées, des réunions organisées tous azimuts pendant des mois, les communautés et les élus mis au courant mais la réaction politique se fait attendre : la majorité parlementaire se contente de peu et les courriers officiels auprès de la préfecture restent sans réponses.

Le 9 novembre est alors lancée l’idée de la création des collectifs locaux varois.

Le but de la création des collectifs locaux, tous reliés au Collectif VAR, est bien la démultiplication de la mobilisation, un ancrage augmenté sur le territoire concerné par le permis Brignoles - le permis Brignoles qui recouvre 6 785 kilomètres carrés sur les trois quarts du Var mais s’étire également jusque vers Grasse (06), Aubagne (13) et sous Digne (04).
Les collectifs locaux seront autant de bras de levier, autant de pieds de biche pour renforcer l’action conjointe des citoyens et de leurs élus locaux mobilisés : les maires.
Car les maires du Var se sont constitués en groupe de travail, en collectif, eux aussi. Leur référant est André Guiol, maire de Néoules.
Si le permis dit de Brignoles, toujours à l’étude, est accordé un jour à la société Schuepbach Energy LLC, les maires sont à l’échelle locale les seuls à pouvoir d’ores et déjà protéger la surface de leurs communes (puisque le sous-sol et ses ressources sont propriétés de l’État).
Dans le droit fil de ce que la coordination nationale (des collectifs français contre les gaz et huile et pétrole de schiste) recommande, une action juridique et administrative est possible, à l’échelle des territoires.
Des délibérations, des motions ont déjà été prises par les communes les plus mobilisées contre l’industrie pétrolière. C’est le début de la protestation.
La suite logique est la rédaction et la publication d’arrêtés, spécifiques, circonstanciés :

- un arrêté sur les transports et les routes et l’usage qui en est fait,
- un arrêté sur l’eau, sa qualité, son traitement et son usage,
- un arrêté enfin interdisant les forages mêmes, l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de roche mère.
 

Un arrêté a force de loi. 

Un arrêté vaut loi, ce qui n’est pas le cas de la délibération et de la motion.
La préfecture, potentiellement signataire du permis Brignoles, peut demander aux élus de retirer ces arrêtés. Les communes, bien sûr, ne retireront rien et la préfecture pourrait les attaquer devant le Tribunal Administratif - comme c’est d’ailleurs le cas pour Claude Pradal, maire de Villeneuve-de-Berg, commune ardéchoise impactée par le permis du même nom finalement abrogé. Claude Pradal est toujours sur la sellette. Le pétrolier Total attaque l’abrogation du permis pour une raison bien simple : les permis abrogés l’ont été comme par le fait du prince, aucune commission officielle n’existe pour valider ou interdire finalement ces permis, aucun décret n’est paru au journal officiel relatif à cet organe qui délivre et abroge ensuite les permis en question.
Afin de ne pas se faire balayer facilement du revers de la main par le préfet, les arrêtés type seront vérifiés dans le cadre des services juridiques de l’ASSOCIATION DES MAIRES DU VAR (dont Jean-Pierre Véran, maire de Cotignac, est président).
Cette Association regroupe les 153 communes du Var, dont forcément les 97 impactées par le permis Brignoles (soit les trois quarts du département, la frange littorale seule, trop densément peuplée, étant épargnée).
Le collectif des maires est encore renforcé par l’ASSOCIATION DES VILLAGES RURAUX DU VAR (dont Pierre-Yves Collombat, sénateur et élu de Figanières est président).
Ces deux instances ont décidé de s’engager, ayant comme les citoyens, constaté que les actions parlementaires ou auprès de la préfecture ne donnent pas une réponse complète.
Une lettre, validée par l’Association des maires ruraux a été lue récemment en présence du préfet du Var, Paul Mourier. Cette lettre, une fois validée également par l’Association des maires du Var, sera envoyée à toutes les communes afin de les inciter à rédiger les arrêtés municipaux attendus, dont des modèles seront proposés aux maires.
Les collectifs locaux (issus de la mobilisation citoyenne et tenus en vigilance par le Collectif Var) dans un premier temps conseilleront, si utile, aux maires de prendre ces arrêtés, se mobiliseront et soutiendront leurs élus en cas d’attaques devant le Tribunal Administratif.

Il est hors de question de lâcher cette seule force d’action qu’il reste aux communautés.

La carte du Var sera actualisée régulièrement en ce qui concerne la création des collectifs locaux, d’une part, et la prise d’arrêtés par les communes, d’autre part. Rendez-vous sera pris avec le préfet Mourier, après que les maires aient signé les arrêtés.

Jean-Pierre Jugy, maire de Tourtour (canton de Salernes), vient de prendre deux des arrêtés préconisés : celui sur les transports étant d’une difficile mise en œuvre sur sa commune, il a orienté sa décision sur l’eau et l’interdiction des forages d’exploration et d’exploitation des gaz de schiste.
C’est également sur ce dernier point qu’a choisi de faire porter son arrêté Christian Grimaldi, maire de Sillans-la-Cascade (canton de Tavernes).
Jean-Pierre Jugy espère entraîner dans ce sillage les 13 communes des 3 cantons d’Aups, Salernes et Tavernes. Et c’est de même bien parti pour les secteurs de Brignoles, Le Val, Néoules, ainsi que les communes du Parc du Verdon ...
Des contacts sont pris pour susciter la création de collectifs locaux également dans les départements voisins que le permis Brignoles concerne aussi. C’est en bonne voie pour les Alpes Maritimes, en cours pour les Alpes de Haute Provence, et bien d’actualité dans les Bouches du Rhône.

Les communes doivent donc signifier leur opposition et leur mobilisation face aux visées gouvernementales et pétrolières par des banderoles bien claires : « La commune de … dit Non au gaz de schiste  », afin de réveiller la vigilance et la curiosité des citoyens, qui croient benoîtement l’affaire proprement écartée depuis cet été, bien endormis qu’ils sont par certains médias de masse et les manigances gouvernementales.

 

Ce mode d’action (collectifs citoyens locaux démultipliés et action juridique et administrative des élus), inspiré largement de celui d’Ardèche et de Rhône-Alpes, devrait se propager à l’ensemble des territoires de France.
Enfin, dans le but de soutenir l’action du Collectif VAR NON AU GAZ DE SCHISTE, une association sera créée, afin de recueillir des moyens, financiers comme matériels,

techniques.


La création d’un site (avec une vraie possibilité de téléchargements de documents, une mise en archives plus conséquentes des informations) est mise en place, parallèlement au blog.

Les maires vont recevoir les arrêtés type en pièces jointes, les citoyens se mobilisent très localement : on passe à une deuxième phase de l’action.

Jusqu’au retrait pur et simple du PERMIS BRIGNOLES et de tous les autres, ici comme ailleurs !

Gaz de schiste ni ici ni ailleurs !

 Petits commentaires : (Ndlr).

** La secrétaire de réunion qui a rédigé le compte-rendu s’est trompée sur le prénom de Mr Jugy en le nommant "Jean-Pierre" : elle est quand même un peu gonflée, cette dame ! Ne pas se souvenir du prénom du chef de file anti-gaz de schiste de toute la région Paca, c’est un comble ! Et en plus, elle est du collectif Villecroze ! .... cela dit, ce genre de situation va faire réfléchir notre cher Pierre Jugy qui avait un peu tendance à se prendre pour la personnalité la plus connue de la circonscription ! Allez, Pierre, faut encore que tu coures les routes du Haut-Var , mais n’oublie pas de commencer par les villages proches comme Villecroze ou Ampus ! Tu vas t’apercevoir bien vite que ton directeur de campagne électorale (Titi Coste) a besoin de te concocter un agenda serré ! Et n’oublie pas de bien comptabiliser tes frais de déplacements car ce raid " législatives 2012 " va engendrer des dépenses annexes (repas, cadeaux..) que tu devras te faire rembourser , puisqu’il est acquis aujourd’hui que ton score de juin 2012 dépassera les 5%....
A propos de l’erreur de prénom, les fidèles de la gamelle Jugy diront qu’il ne s’agit que d’une erreur de frappe ... bèn voyons !

** Cette secrétaire chargée du compte-rendu n’a pas raconté non plus le moment le plus révélateur de la réunion à Brignoles : celui où notre Pierre Jugy s’est montré ridicule devant environ 40 personnes !! Elle est gentille de ne pas taper sur une ambulance mais je ne le suis pas autant qu’elle : je raconterai ( ça tombe bien, j’étais présent à cette réunionc, j’ai donc 39 témoins !) cet épisode aussi désolant que désopilant dans un autre article qui soulignera dans le titre la volonté de Mr Jugy, de vouloir " la jouer perso " !...
C’est ce genre d’attitude qui renseigne le mieux sur la vraie nature d’un candidat et les électeurs finiront par s’en apercevoir et par condamner sévèrement ce type de comportement inique ...

Répondre à cet article