1. Démolition de la statue du "Messie cosmoplanetaire"
En 2001, Robert Ferrato réussit à faire détruire l’immense statue du "Messie cosmoplanétaire", érigée par Gilbert Bourdin, le gourou de la secte du Mandarom, implantée à Castellane.
Il avait déposé une plainte en 1993 contre "cette verrue défigurant le paysage", pour qu’elle soit détruite.Elle avait été érigée onze ans plus tôt. Le messie autoproclamé prétendait y sauver la planète en chassant les lémuriens par millions. En 1998, la présidente gérant le Mandarom avait été condamnée pour avoir construit la statue sans permis.
2. Le renoncement à la ligne très haute tension Boutre/Carros
Pendant 23 ans, Robert Ferrato a ferraillé contre le projet d’une ligne très haute tension de 400.000 volts en plein coeur du site classé des gorges du Verdon. En juillet 2006, il a fait plier le conseil d’Etat, qui a annulé l’arrêté interministériel, déclarant ces travaux d’utilité publique. "C’est une décision historique. Il est très rare que le Conseil d’État annule une déclaration d’utilité publique", se félicitait Robert Ferrato "C’est très important d’avoir une décision qui rappelle qu’il n’y a pas d’utilité publique quand il s’agit de détruire un site exceptionnel", ajoutait Corinne Lepage, avocate de l’association de protection des lacs et sites du Verdon.
3. La fin du camping sauvage
Chaque été, 30.000 personnes pratiquaient le camping sauvage sur les rives des lacs du Verdon. Leurs feux de camp et leurs ordures polluaient les rives des lacs, où aucun équipement public n’était aménagé. Dix ans de lutte, de pressions sur les élus des communes riveraines, les consulats allemands et néerlandais ont permis de triompher de ce fléau, dénoncé par Robert Ferrato. "On s’est mis les commerçants à dos, sur l’air de "l’association veut faire partir les touristes" ", déplorait-il.
4. L’arrêt d’un projet immobilier
En 1981, des capitaux saoudiens et libanais voulaient lancer un projet immobilier de 200.000 m² et deux parcours de golf, derrière Ampus dans le Var. L’association est allée jusqu’en Conseil d’État pour le faire capoter, parce qu’il était implanté sur des terrains agricoles et à moins de 500 mètres de la chapelle templière de Spéluque, classée zone naturelle à protéger. "C’est à partir de là qu’on a compris qu’avec le droit, vous soulevez des montagnes", avait réagi Robert Ferrato, à la fin de l’affaire.
5. La dénonciation des aéronefs
En juillet 2012, un tragique accident fait six morts dans le Verdon. Une dizaine d’années auparavant, cinq touristes décédaient dans le crash d’un hélicoptère, aux portes du Verdon. Deux ans plus tard, un autre hélicoptère de l’armée américaine avait heurté une ligne à haute tension à La Palud, faisant une dizaine de morts. "Cela fait des années que notre association dénonce les carences et le laxisme des pouvoirs publics pour interdire la pénétration des aéronefs dans le grand canyon du Verdon. Cela, afin d’y préserver la biodiversité, mais aussi par souci de sécurité. En vain !", s’était exprimé Robert Ferrato. Et d’ajouter : "Que voit-on ? Des avions, des hélicoptères, des ULM civils qui promènent leurs clients. Des avions militaires venus de Saint-Mandrier ou de Salon "se faire le grand canyon" à des vitesses vertigineuses. Il suffit qu’un oiseau s’engouffre dans un réacteur pour causer un drame énorme ". Actuellement, le survol de la zone n’est toujours pas interdit.
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