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| vendredi 6 janvier 2012 | Mis à jour le jeudi 12 janvier 2012
Ronald SEARLE
ne dessinera plus ......
Tourtour a vu disparaître l’un de ses plus illustres habitants, Ronald Searle ... Depuis le 30 décembre le village dans le ciel accueille le cher Ronald dans ses nuages ...
Les tourtourains ne verront plus le couple Monica-Ronald 2011 car l’épouse du dessinateur anglais avait succombé cet été et chacun savait bien que Ronald ne tarderait pas longtemps à rejoindre son épouse, pour toujours ...
De nombreux artistes de Tourtour considèrent que les hommages qui ont été rendus pour le couple Buffet ne sont guère mérités par rapport à ceux que devrait connaître le couple Searle : il se peut aussi que les arguments financiers et les intérêts financiers ne soient pas tout à fait les mêmes ...Aujourd’hui, les oeuvres de Ronald Searle vont faire l’objet de spéculations qui ne ressembleront guère aux valeurs que défendait cet humaniste : mais hélas, dans le milieu actuel de l’art, les rapaces-requins-charognes il sont aussi nombreux et aussi fourbes que les politiques ...(pas tous, que Dieu nous garde !).
Ronald Searle s’est éteint à Draguignan où il avait été reçu en service de soins au début du mois de décembre : comme toujours, il sera parti discrètement ... La dernière apparition publique du couple dans le village remonte à une exposition qui avait été organisée à la Galerie Vision (impasse des Chèvres, à Tourtour ) au début de l’été : à cette occasion , des dizaines de dessins parus dans des journaux célèbres dans les années 95-98 ( le Monde, Libération, The Sun, The Times, The New-York Times ...).
A côté de ce présent article, j’ai écrit trois autres articles sur Ronald Searle : Jean Lainé m’avait présenté et grand personnage et proposé de rédiger quelque chose en hommage sur le site " tourtour, notre village ". J’ai bien sûr, avec plaisir, accepté de me pencher sur la vie et l’oeuvre de Mr Searle . Je me souviens bien que Jean Lainé m’avait prévenu que l’artiste anglais était très attentif sur ce que l’on écrivait sur lui ... Par respect et par politesse, j’avais imprimé les textes et je les avais soumis à Mr Searle : il a corrigé au stylo rouge quelques détails et j’ai conservé les annotations car on sentait l’extrème rigueur du dessinateur .
De nombreuses voix s’élèvent déjà pour demander que la municipalité attribue un nom de rue, de place, un nom d’école ...à ce génial artiste à l’esprit vif .
Ronald Searle a passé sa carrière de dessinateur à critiquer , jour après jour, sans relâche, sans interdit : c’est bien Mr Searle, il faut critiquer ! ..................
Article paru dans l’Express du 3/01/2012.
Le Britannique Ronald Searle, auteur de bandes dessinées et d’illustrations pour la presse, est mort à l’âge de 91 ans. Né le 3 mars 1920 à Cambridge (Angleterre), Ronald Searle a commencé à vendre ses dessins à l’âge de 15 ans. En 1941, il a fait paraître le premier épisode de St Trinian’s dans la revue Lilliput, série qui a inspiré plusieurs livres et films. A partir des années 50, il travaille pour diverses publications comme le Sunday Express, Le Monde, Life ou encore le New Yorker.
Son oeuvre fut à maintes reprises récompensée à travers le monde.
On avait presque oublié, avec l’arrivée du Chat de Philippe Geluck, que les félins avaient déjà été les sujets d’une inspiration incroyable. Oh, pas sur le même ton que notre compatriote. Non, le Britannique Ronald Searle avait une technique et une imagination toute différente. Ses chats étaient croqués d’un trait fin, léger et libre, virevoltant souvent, relevé de quelques touches d’aquarelle. Ils avaient une grâce infinie, mais étaient capables d’un humour féroce. Ou absurde. Et ils n’étaient pas les seuls objets des traits d’esprit de leur cruauté !
Tout cela au passé, car on a appris hier seulement le décès de l’immense illustrateur-dessinateur, survenu à Draguignan, dans son sommeil, durant la nuit du 30 décembre.
On savait que, depuis le décès de son épouse Monica l’été dernier, sa santé était devenue chancelante. Voici à nouveau réuni ce couple qui avait choisi de quitter Paris pour la Provence en 1975.
« En Angleterre, avait coutume de dire Ronald Searle, ils me croient mort ! »
Disparu à l’âge de 91 ans, l’artiste laisse une œuvre magnifique et diversifiée, bien qu’assez méconnue du côté francophone. Il a fait du dessin de presse, pour le New Yorker, le New York Times et Le Monde notamment (pour Punch à ses débuts). Il a illustré des livres pour enfants, des albums pour les adultes aussi. Il a créé de nombreuses affiches, des publicités. Il est évidemment l’auteur de la série humoristique dessinée St. Trinian’s, créée dès les années 40, du nom d’un pensionnat pour jeunes filles anarchique et qui sera adaptée pour le cinéma.
Ronald Searle était né à Cambridge en 1920. Son père était porteur de bagages. Dès l’âge de cinq ans, il dessine. A quinze ans, il est déjà publié. Ensuite, il part à la guerre. Il sera fait prisonnier en Malaisie et réalisera en secret d’innombrables dessins durant cette détention pénible. Il en fera des livres après sa libération. Rentré en Grande-Bretagne, il publie, se marie, devient père de jumeaux et dessine, dessine, dessine. Le monde le découvre et l’apprécie. Lors d’un voyage en France il rencontre celle qui deviendra sa deuxième épouse. Au terme d’un divorce difficile, il quitte l’Angleterre pour Paris.
Pour (re)découvrir son talent inouï et sa façon tellement personnelle de voir et dire les choses, il reste quelques livres illustrés par lui en librairie, trop peu : Les aventures du baron de Münchhausen (Editions du lampion, 2010), Bestioles un peu folles, une ménagerie tout en rimes (texte de R. L. Forbes, Jean-Claude Gawsevitch, 2008) et Ronald Searle dans Le Monde (Cherche-Midi, 1998) ; son plus célèbre album, Les chats de Searle, chez Albin Michel (1992), est hélas épuisé.
Le Britannique Ronald Searle, auteur de la bande dessinée "St Trinian’s" sur les aventures dans un pensionnat de jeunes filles et qui a travaillé pour plusieurs grandes publications, est mort à l’âge de 91 ans en France où il résidait, a annoncé aujourd’hui sa famille.
Pour nos amis anglais (et plusieurs couples vivent à l’année ici, à Tourtour), un hommage dans la langue de Ronald qui savait manier les mots et les idées avec son crayon ...
Raymond Brown : article paru le 03/01/2012 dans le " Cambridge-News".
"He requested a private cremation with no fuss and no flowers."
Born in Cambridge in 1920, he was the son of a railwayman, and educated at the Boy’s Central School, Cambridge. He started work as a solicitor’s clerk, before studying in the evenings and later full time at Cambridge Technical College and School of Art (1936-1939). His first professional work was published in the Cambridge Daily News, now Cambridge News.
Martin Salisbury of Anglia Ruskin University said : “He was our greatest alumnus and he has been an inspiration to generation after generation of graphic artists at Cambridge School of Art which spread to Anglia Ruskin Uhniversity. It was not unexpected because his beloved wife died a few weeks ago.” Mr Searle said of his own student days : “At the Cambridge School of Art it was drummed into us that we should not move, eat, drink or sleep without a sketchbook in the hand. Consequently, the habit of looking and drawing became as natural as breathing.”.
He was presented with an Honorary Doctorate of the University by Anglia Ruskin University and he put his name to The Ronald Searle Award for Creativity in the Arts.
Ronald , you are the best !
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