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Accueil > Vie du village > 17 . Le Musée villageois . > Les vieux outils du musée de Tourtour > Outils agricoles > Un outil pour tondre les moutons à Tourtour : les forces
Publié par Gilbert Giraud | dimanche 23 décembre 2018 | Mis à jour le vendredi 21 décembre 2018
Un outil pour tondre les moutons
à Tourtour : les forces
Parmi les objets donnés cet été par les familles Dauphin et Tholozan, plusieurs "forces" qui servaient pour la tonte des moutons... Découvrons un peu plus ces outils typiques de la ruralité haut-varoise...
Les forces sont des outils ou instruments de coupe dotés de deux lames qui se chevauchent pour travailler en cisaillement et qui sont réunies par un ressort en acier, le tout formant généralement une seule pièce. La taille de l’outil, et notamment la longueur des lames varie selon les usages. Les petites forces sont des « forcettes ». Les forces ont généralement un ressort simple, mais il en existe aussi à ressort double. Le tranchant des lames peut être droit ou courbe. Les forces se manient d’une seule main.
Ces instruments servent notamment en couture et en broderie pour couper fils ou tissus (forces de couturière ou de dentellière). Dans l’industrie textile, les drapiers utilisaient autrefois des forces de grande taille pour procéder à la « tonte » des draps, opération de finition remplacée par la suite par des machines tondeuses.
Les forces sont aussi utilisées en jardinage pour la tonte des bordures de gazon à la main, pour l’entretien des bonsaï, ou dans l’art topiaire (taille des haies ou arbustes pour créer des motifs artistiques - exemple le buis).
Dans le domaine de l’élevage, les tondeurs se servent de forces pour récolter la laine des moutons et d’autres animaux à laine (forces de pasteur, aujourd’hui remplacées par la tondeuse électrique) ; les maquignons s’en servaient aussi pour marquer les animaux achetés.
Les Japonais utilisent en cuisine des forces de petite taille, appelées hatsuru, pour ciseler les fines herbes et faire des sculptures sur légumes.
Le terme « forces », daté en français d’avant 1135, est un nom féminin pluriel, issu du latin forcices, pluriel de forcex qui désignait des cisailles.
" Avis me fu el soumillier
Que ne sai quel beste venoit
Qui un rous peliçon avoit
Bien fait sans cisel et sans force,
Sel me faisoit vestir a force ".
vers 1170 - Roman de Renard - Branche II v 194
Vous pouvez consulter un site consacré à l’historique des forces en allant sur le site internet suivant http://bernard.ber.free.fr/Histoire.htm
Une autre utilisation des forces, plus risquée...lol
... avec un commentaire adapté...Vers 1185, bas relief de la Porta Tosa au couvent Sforzesco à Milan :
"Nulle raison d’être mouton
pour à la force couper toison"...