Vers à Louqué...

Vers à Louqué...

Quand sur son étalage, il pose ses courgettes
Il est certain de les passer le samedi,
Et s’il lui reste quelques belles cébettes
A coup sûr, il les vendra le mercredi.

Quand aux Ormeaux il nous parle de chasse
On croit bien vite qu’on est tous dans la forêt
Et les belles histoires de perdreaux, de bécasses,
On fait semblant d’y croire pour ne pas le fâcher.

Quand un jour vous aurez de lui besoin
Pour vous aider il se mettra vraiment en quatre.
Pour vous défendre ou pour un bon coup de main
Il sera toujours là et prêt à combattre.

Quand on l’entend, avec sa grande gueule, 
Sa barbe mal rasée et ses cheveux hirsutes,
On croit toujours qu’avec tous il s’engueule
Alors qu’en fait il parle et simplement discute.

Quand il est arrivé d’en bas, de Villecroze,
On disait l’étranger, le paria, le bohémien.
Mais il n’est plus maintenant de villageois qui n’ose 
Dire encore de lui qu’il n’est pas tourtourain .