On va encore dire que....

 On va encore dire que....

Certaines réactions aux articles sont parfois un peu curieuses : il est reproché que beaucoup d’allusions, remarques, critiques ou observations ne sont que des attaques contre la municipalité, le maire, ses adjoints et ses conseillers. Autrement dit, la volonté première serait de mettre la Mairie en accusation....

Eh bien non ! non ! et non !!!

Cependant, il est vrai que certains articles sont colorés à l’ironie, au double sens, au deuxième degré et de temps en temps à la sauce aigre-douce. Mais en aucun cas, il ne s’agit d’une remise cause de la légitimité de la municipalité, de ses capacités à résoudre les difficultés, de ses aspirations à une vie de qualité pour tous dans le village. Quelquefois une goutte de suspicion, une once d’inquiétude, une lichette de vigilence. Sans aucun doute, c’est vrai !

Ce n’est pas parce que j’habite entre le Parc de la Tête d’Or et la Place Bellecour que j’en suis réduit aussi à oublier l’âne de Gonfaron, la sardine du port de Marseille ou les fameuses galéjades de Pagnol et Giono. Alors, dans ma petite cervelle, je fais un peu de l’"envoi de salades", je mets la mèche mais je ne me place pas du côté de l’allumette. Je persifle, je branche, je vanne mais j’aime Tourtour et je respecte hautement tous ceux qui sont à la barre et au gouvernail : cela ne pourra pourtant pas m’empêcher de regarder où va le navire et de donner quelques avis sur la direction prise à babord ou tribord.

Un exemple :

Cet été, j’ai fait quelques photos en me promenant. A Sainte-Anne, un joil petit monument commémoratif est placé à côté d’un oratoire, juste au-dessus des amandiers de Doudou.

Cette stèle est un hommage à deux résistants tués juste à cet endroit et le sommet coupé en travers de la colonne symbolise la jeunesse d’une nation coupée en deux et décapitée par la barbarie nazie. Monument émouvant qui réclame réflexion, recueillement et dévotion.
Hélas, même en bien se penchant, l’explication de l’hommage rendu n’est pas lisible, ni les noms, ni la date : le temps a provoqué des dommages à la pierre et la mousse couvre les inscriptions (cela est visible sur la photo).

A partir de cet exemple, il est facile de partir dans plusieurs directions : attaque contre les employés de la Mairie, attaque contre l’adjoint au patrimoine qui laisse la stèle se dégrader inexorablement, contre les anciens combattants qui ne respectent plus leurs morts et d’autres attaques, même contre les mousses qui détruisent la pierre... 
Ou alors, je prends le chemin de la recherche de solution et je me mets à employer le "on" et le "nous" : on peut imaginer que pour les vacances de Pâques, Mr le Maire nous donne l’autorisation de donner un petit coup de jeune à cette stèle qui mérite notre attention autant que notre respect. Il sera facile de trouver un ou deux volontaires, deux vieilles brosses à dents, 50cl de javel dans un litre d’eau (de source), un petit pinceau et de la dorure en pot de 20cl. Pourquoi à Pâques ? parce que le temps sera moins humide et les mousses ne reviendront pas trop vite. Logiquement.
Si le résultat est bon, on pourra renouveler la rénovation au Monument aux Morts (montée de Saint-Denis).

Faire la remarque que la stèle est légèrement abandonnée, ce n’est pas une attaque contre qui que ce soit (à part les mousses). C’est poser la question de savoir si on laisse tout en l’état ou si l’on fait un petit effort entre nous pour trouver un remède. C’est aussi se dire que chacun de nous peut prendre en charge certains aspects de la vie quotidienne sans obligatoirement attendre que la Mairie le fasse. Comment participer à l’épanouissement de nous tous dans une démarche solidaire, active et participative ? C’est aussi en grattant les inscriptions sur une stèle ...

Et voilà ! On va dire encore que........................
Maàllich ! ( en kabbyle, ça veut dire "ce n’est pas grave" ).